L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) décide d’organiser un sit-in le 25 septembre 2014, devant le siège du ministère de l’Agriculture pour contester la circulaire relative à l’organisation de la distribution du son de blé (Sedari), publiée par le département de l’Agriculture.
Selon un communiqué, publié lundi 22 septembre par le ministère de l’Agriculture, la décision de l’UTAP vient à la suite de la déception exprimée par l’organisation agricole quant à l’abstraction des prérogatives des commissions locales chargées de la distribution du son de blé et dont l’organisation agricole fait partie.
En revanche, le syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) a exprimé, dans son communiqué, publié lui aussi lundi à Tunis, sa satisfaction quant à la publication de cette circulaire par le ministre de l’Agriculture, «afin de rétablir la situation après que le domaine de la distribution du son de blé ait connu une effervescence et des dépassements».
Dans le même communiqué, le SYNAGRI a ajouté qu’«aucun individu ou aucune structure professionnelle n’a le droit d’accaparer les circuits de distribution de cette matière subventionnée ou d’exercer des pressions sur les agriculteurs».
Le SYNAGRI a appelé les autorités régionales et locales à veiller à l’application à bon escient de cette circulaire, exhortant les agriculteurs à être vigilants pour faire face à toutes les pratiques illicites qui touchent leurs intérêts.
A rappeler que la circulaire du ministère de l’Agriculture publiée le 15 septembre 2014, destinée aux gouverneurs, stipule que “les commissions régionales du suivi de la distribution du son constituent l’unique structure dont les prérogatives consistent à établir les listes des bénéficiaires de cette matière. Ces commissions ont également pour mission de déterminer les listes des éleveurs et les parties chargées de la vente des fourrages dans le gouvernorat, outre la distribution de la part de la région en matières subventionnées aux fournisseurs et unités fourragères, sans pour autant permettre à une partie définie de monopoliser cette opération”.
Selon la même circulaire, “le rôle des commissions locales se limite au recensement et au contrôle du cheptel dont disposent les éleveurs inscrits sur les listes qui seront présentées au comité régional à l’effet de leur approbation, avant de se référer à cette liste dans la distribution de la part du gouvernorat en sedari”. Le document affirme que “les commissions locales n’ayant pas d’appui juridique n’ont pas de prérogatives en matière de fixation des listes des bénéficiaires du son. La circulaire estime que “l’intervention des commissions locales au niveau des fournisseurs en exigeant des éleveurs d’avoir des cartes d’adhésion auprès de l’UTAP pour obtenir leur part en son est un dépassement grave auquel il y a lieu de faire face par tous les moyens”.