La tenue dernièrement, à Rabat (Maroc), de la 5ème session de la commission mixte intergouvernementale Maroc-Russie, a permis d’évoquer les différentes formes de coopération et les plans d’actions communes, notamment dans les domaines financier, bancaire, d’investissement, du commerce, de l’aérospatial, de l’industrie, du transport et du tourisme entre les deux pays.
C’est ainsi qu’il apparaît que le Maroc est désormais le premier partenaire commercial africain de la Russie. En effet, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a indiqué que les échanges commerciaux se sont élevés, respectivement, à 35% et 40%, en 2013 et à fin juillet 2014. Ils ont atteint 18,3 milliards de dirhams (1 dollar=8 dirhams) en 2013, soit l’équivalent de 3% des échanges marocains. La Russie constitue un partenaire de premier plan pour les secteurs de l’agriculture et de la pêche au Maroc.
D’après les statistiques de 2013-2014, la Russie a augmenté de 40% ses importations agricoles du Maroc. Les produits agroalimentaires constituent 97% de la valeur totale des exportations marocaines à destination de ce pays, 2e marché de destination des produits agro-alimentaires avec une part de 6,3% après l’UE (62,7%). Les agrumes constituent 71% de la valeur des produits agricoles exportés vers la Russie et les tomates 12%, alors que les produits halieutiques représentent 15% des produits exportés et sont constitués principalement de farine de poisson (10%) et de poissons congelés (4%).
Et compte tenu de l’embargo commercial décrété par l’Union européenne et les Etats-Unis à l’égard de la Russie, il y a fort à parier que les agriculteurs chérifiens vont tirer de gros bénéfices de cette affaire. Pour eux, il est nécessaire de mettre en place une réelle stratégie à long terme sur le marché russe.