Les travaux du dernier jour du 2ème congrès arabe de la prospective stratégique, organisé du 22 au 24 septembre 2014 à Tunis sur le thème “une vision globale d’un développement complémentaire”, ont été consacrés à l’examen des moyens et des mécanismes de la prospection dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Les intervenants ont évoqué les perspectives de développement de l’enseignement supérieur, soulignant la nécessité d’évaluer la situation actuelle de l’ensemble du système éducatif et mettant l’accent sur l’importance de garantir l’ouverture de l’université et des académiciens sur l’environnement économique, politique et social pour contribuer à prospecter l’avenir pour mettre en place les plans et les stratégies appropriées.
Dans ce contexte, le président du congrès et de l’académie méditerranéenne des affaires, Maher Khedhr, a souligné l’importance de combler le fossé entre l’université et la société, mettant l’accent sur l’importance de la participation des académiciens, chercheurs et universitaires au changement de la réalité dans la région arabe à travers l’identification des besoins et l’élaboration des plans stratégiques pour l’avenir.
Khedhr a annoncé que la 3ème édition du congrès arabe de la prospective stratégique se tiendra la dernière semaine du mois d’avril 2015 et abordera la question de l’accès à l’efficience et la promotion de la compétitivité des entreprises arabes.
Pour sa part, le juriste et politicien tunisien, Hamouda Ben Slama, a souligné la nécessité d’évaluer l’ensemble du système de l’enseignement supérieur en Tunisie (universités, méthodologies et programmes d’enseignement, financement, résultats et relation entre les secteurs public et privé) afin d’identifier les besoins réels à tous les niveaux et élaborer, en conséquence, de nouveaux plans stratégiques afin de préserver la qualité et la valeur internationale du diplôme tunisien.
De son côté, Dr. Ghaith Chafaii, chercheur en développement humain, estime que le nombre des diplômés du supérieur en Tunisie ne cesse d’augmenter alors que la qualité et la diversité des diplômes n’ont pas changé.
Il a, en outre, indiqué que la théorie de la société du savoir diffusée par l’ancien régime sans prospection des besoins du marché a provoqué une inadéquation entre l’offre et la demande outre la hausse du taux de chômage.
Le chercheur a souligné l’importance de réformer le système éducatif à tous les niveaux de l’enseignement avec la participation de tous les intervenants en vue de garantir une synergie entre les domaines scientifique et pratique ainsi qu’avec le monde des affaires, outre le renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé tout en accordant l’intérêt nécessaire à la créativité et en incitant les jeunes à créer leurs propres projets dans différents domaines.
A noter que les participants aux congrès ont axé leurs travaux, pendant trois jours, sur le développement et l’unification des visions entre trois secteurs importants à savoir, le monde des affaires, l’enseignement supérieur et le développement humain.