Les entrepreneurs tunisiens estiment, à 61%, que l’insécurité constitue la première contrainte qui nuit au climat des affaires en Tunisie, suivie par l’incompétence des ressources humaines (57%), la corruption (55%), les défaillances au niveau du cadre réglementaire et de l’infrastructure (51%), et la fiscalité (48%). C’est du moins ce qui ressort d’une enquête sur la perception des dirigeants du climat d’affaire et de la fiscalité en Tunisie, réalisée par le bureau d’études Sigma Conseil, sur la demande de Centre des Jeunes dirigeants d’entreprise – Tunisie (CJD).
Présentant cette étude, lors du 2ème round de la rencontre «les partis politiques face aux jeunes dirigeants», organisée, jeudi 25 septembre par le CJD, Hassan Zargouni, DG de Sigma Conseil, a estimé que «l’indice reflète un climat défavorable au développement des entreprises».
En ce qui concerne la fiscalité, il a fait savoir que les 2/3 des hommes d’affaires sont insatisfaits du système fiscal en vigueur en Tunisie, et 62% considèrent que la fiscalité est «un instrument illégal et une sanction entre les mains de l’administration tunisienne».
Par ailleurs, il a révélé que 64% des entrepreneurs se disent prêts à payer plus d’impôts, «à condition que des mesures sérieuses soient prises pour assurer une équité fiscale», 77% trouvent que «la législation fiscale n’encourage pas à l’initiative et à la création des richesses» et 80% «sont disposés à recruter de nouveaux employés si l’Etat baisse les impôts».
«64% des chefs d’entreprises ne font pas confiance à l’administration fiscale, 66% estiment que le système fiscal n’aide pas à la bonne gouvernance et 58% considèrent que l’administration fiscale n’a pas les moyens nécessaires pour lutter contre la fraude», a encore noté M. Zargouni.
S’agissant des réformes à mettre en place, les investisseurs ont appelé à la simplification des procédures administratives (42%), à garantir l’équité et la transparence (26%), et à réduire le taux d’imposition (16%)…