Des représentants de radios privées en colère contre les décisions de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) ont tenu jeudi 25 septembre une conférence de presse à Tunis pour dénoncer le refus de la HAICA d’accorder des autorisations d’émettre à des chaînes de radio et de télévision.
Selon les représentants de MFM, Radio-Msaken et Radio-Diwan (Sfax), les décisions prises dans ce sens par la HAICA sont «arbitraires» et «ne répondent pas aux cahiers des charges qu’elle a, elle-même, conçus pour organiser le secteur de l’audiovisuel».
Ils qualifient également de «non convaincants» les motifs invoqués par l’instance pour les priver d’autorisations, y voyant «une manière de réduire au silence des voix libres et d’imposer de nouveau la mainmise au secteur des médias».
Après plusieurs sit-in et mouvements de protestation infructueux, notamment devant le siège de la HAICA et devant le Palais du Bardo, les radios qui se disent «lésées» ont décidé de saisir le Tribunal administratif de recours de sursis à exécution des décisions contestées de la HAICA. Elles ont également alerté plusieurs organisations de la société civile, notamment la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, qui était d’ailleurs représentée à la conférence de presse.