UE : le commissaire britannique privé des bonus des banquiers

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éen aux services financiers, le Britannique Jonathan Hill, ne sera pas chargé du dossier des bonus des banquiers (Photo : Georges Gobet)

[26/09/2014 15:08:12] Bruxelles (AFP) Le futur commissaire européen aux services financiers, le Britannique Jonathan Hill, ne sera pas chargé du dossier des bonus des banquiers, a confirmé vendredi Bruxelles à quelques jours d’une audition qui s’annonce difficile par le Parlement européen.

L’unité en charge du droit des sociétés “sera placée sous la responsabilité de la direction générale Justice”, a indiqué Natasha Bertaud, une porte-parole de la Commission, lors d’un point de presse. “La décision a été prise car ces dossiers s’intègrent mieux dans ce portefeuille”, a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé que cette décision avait été rendue publique lors de l’annonce de la composition de la nouvelle Commission, le 10 septembre.

“Les quelques personnes qui travaillaient sur les bonus partent aussi à la Justice”, a précisé une source européenne. Cela signifie que tout renforcement ou assouplissement des règles actuelles sur les bonus des banquiers, le commissaire britannique ne sera pas à la man?uvre et devra collaborer avec son homologue chargée de la Justice, Vera Jourova.

“Il faudra qu’ils travaillent ensemble”, souligne la source, même si c’est la commissaire tchèque qui pilotera ce dossier sensible pour les relations entre Bruxelles et Londres.

Le plafonnement des bonus des banquiers est entré en vigueur début 2014 dans l’UE. Il fait partie d’un ensemble de dispositions prises à l’initiative du Parlement européen et du commissaire sortant aux Services financiers, le Français Michel Barnier, pour limiter les risques bancaires. Le gouvernement britannique s’est toujours opposé à ces mesures qui déplaisent à la City, et a même saisi la Cour de justice de l’UE il y a un an.

La désignation par Jean-Claude Juncker, le prochain président de l’exécutif européen, du Britannique Jonathan Hill aux Services financiers, a surpris. Elle est apparue comme une concession majeure faite à la Grande-Bretagne, qui entretient des relations orageuses avec l’Europe, et dont le Premier ministre David Cameron a promis un référendum d’ici 2017 sur son maintien ou non au sein de l’UE.

M. Hill sera entendu mercredi prochain par le Parlement européen. Il sera sur le gril en raison de ses compétences, des doutes sur son engagement européen et de son passé de lobbyiste.