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[28/09/2014 16:44:51] Paris (AFP) Reconquérir les passagers et retrouver une cohésion au sein d’Air France sont les priorités immédiates après 14 jours de grève, ont souligné dimanche les PDG du groupe, tout en réaffirmant que le développement de Transavia, au coeur du conflit, restait vital.
“Mes premiers mots seront pour nos clients et tous les voyageurs qui ont été pénalisés par cette grève. Je leur renouvelle nos excuses et je leur dis que l’ensemble de nos équipes de la direction n’ont jamais cessé de penser à eux”, a déclaré le PDG du groupe franco-néerlandais Alexandre de Juniac, dans une brève allocution à la presse.
Il a appelé l’ensemble des personnels à se remettre “vite au travail pour faire voler (les) avions et faire rêver (les) passagers”.
De son côté, le PDG de la compagnie française, Frédéric Gagey, a indiqué que la “priorité dans l’immédiat est de rétablir un trafic normal”. Il a demandé aux passagers de faire preuve de “compréhension pour les prochaines 36 heures”, temps qu’il faudra pour réorganiser les vols.
“Je veux leur dire notre motivation absolue pour retrouver leur confiance et à quel point nous avons hâte de les retrouver sur nos lignes et dans nos avions”, a-t-il insisté.
Alexandre de Juniac a par ailleurs une nouvelle fois souligné que le développement de Transavia était stratégique alors que le protocole d’accord n’a toujours pas été signé par les représentants des syndicats de pilotes.
“Nous allons maintenant nous atteler au développement de Transavia en France avec l’ambition prévue. (…) Nous allons pouvoir enfin lutter à armes égales avec les compagnies low cost concurrentes. Cette réforme est vitale”, a-t-il commenté.
Le SNPL avait annoncé à la mi-journée la fin de la grève après 14 jours de conflit.
Les pilotes étaient en grève depuis deux semaines – un record – pour obtenir un contrat unique pour les pilotes d’Air France et de Transavia. Sans contrat unique, les pilotes craignent de voir fondre les avantages du statut Air France au profit du statut Transavia, moins généreux. La direction n’a jamais cédé sur ce point.
Le SNPL a indiqué vouloir “poursuivre les discussions (sur ce sujet) dans un cadre plus serein”.
Il a ensuite dénoncé l’attitude de la direction d’Air France qui “ne renonce pas à ses ambitions de bafouer les accords signés dans le cadre du développement de Transavia France pour mettre en ?uvre son projet de façon unilatérale avec le plus profond mépris pour le dialogue social”.
Jean-Louis Barber, président du SNPL Air France ALPA, a estimé que cette attitude mettait “en danger par ses provocations la sérénité nécessaire à la reprise des vols”.
De son côté, le Spaf (12%) a annoncé maintenir son préavis de grève qui court jusqu’à mardi.