Le tourisme au Maroc et en Tunisie survivrait-il à la menace Daech?

Par : Tallel


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Maroc et la Tunisie, décidément éternelles victimes des menaces terroristes
diffusant depuis leur voisine insécurisée, l’Algérie, risquent de voir
s’atrophier, à cause de cela, l’un des secteurs les plus porteurs en valeurs
ajoutées de leurs économies, à savoir leur secteur touristique.

En effet, le Maroc et la Tunisie, qui se remettent lentement et difficilement
des conséquences directes et indirectes du printemps arabe, et où le tourisme
est la pierre angulaire de leur économie, risquent de se voir replonger à
nouveau dans la crise.

Ainsi, la menace de ‘DAECH’ sur l’Afrique du Nord, qui prend racines certaines
en Algérie, et qui s’y est violemment annoncée par le kidnapping du touriste
français Hervé Gourdel, représente un risque de pertes conséquentes pour les
secteurs touristiques dans les deux pays, surtout que DAECH a fait une
déclaration de guerre aux occidentaux, notamment les Français qui représentent
le plus gros contingent de touristes visitant le Maroc et la Tunisie.

Un porte-parole de DAECH, du nom d’Abou Mohammed al-Adnani, avait diffusé un
appel aux affiliés de sa mouvance terroriste en Afrique du nord, les incitant à,
dixit, ‘‘tuer les occidentaux en général, et cibler particulièrement les
américains et surtout les méchants et impurs français’’.

Cet appel a été, quelques heures après sa diffusion, écouté et exécuté par la
filiale algérienne de DAECH, le groupe (Soldat du Califat), ce qui a entrainé
une réaction négative de la part de pays européens comme la France, qui a pris
une mesure aux effets néfastes à l’image du Maroc et de la Tunisie.

La France a, en effet, généralisé un appel à vigilance, adressé à ses
ressortissants résidents ou de passage dans les deux pays, chose qui pourrait
être traduisible par des baisses des fréquentations et des revenus touristiques.

De telles baisses menaceraient d’entrainer les deux pays victimes, dans un
cercle vicieux, qui jetterait à la rue plus de jeunes sans emplois, pouvant
devenir terreau fertile pour les extrémismes religieux.

Source : lemag.ma