Nouri Lajmi, président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a déclaré, dimanche à l’agence TAP, que l’autorité n’a pas encore décidé des sanctions contre les radios et télévisions, dont les autorisations sont arrivées à terme à l’instar des chaînes “Nessma” et “Hannibal”.
La HAICA avait lancé, à trois reprises, des appels à l’intention des médias qui diffusaient avant le 14 janvier 2011 pour qu’ils déposent des dossiers pour l’obtention d’une licence et la signature des cahiers des charges. “Ceci a pour objectif d’ouvrir une nouvelle étape dans le fonctionnement et l’organisation du paysage audiovisuel tunisien”, a-t-il dit.
Selon Lajmi, certains opérateurs ont répondu à l’appel et déposé leurs dossiers conformément aux dispositions des cahiers des charges, “mais d’autres -et ils ne sont que deux, Nessma et Hannibal – n’ont pas jugé bon de faire pareil et n’ont donc pas déposé de dossiers”.
“Il est clair que les opérateurs qui n’ont pas voulu présenter de dossiers à la HAICA font peu de cas des textes juridiques en vigueur et refusent donc de s’insérer dans cette démarche de régulation que la HAICA, avec tous ses partenaires de l’audiovisuel, veut mettre en place”, juge-t-il.
“C’est dommage parce qu’on peut penser qu’ils ont des choses à cacher et à se reprocher”, a estimé Lajmi, relevant que les dossiers déposés sont à l’étude et la HAICA, “à l’heure qu’il est, et contrairement à ce qui est prétendu n’a pas encore annoncé de décision relativement à ce dossier ni à plus forte raison de sanctions contre les deux opérateurs n’ayant pas déposé de dossiers (Nessma et Hannibal).
Le président de la HAICA a tenu à préciser au sujet de “Nessma” que le patron de cette chaîne “s’est érigé en victime et a ouvert les hostilités contre la HAICA en la traitant de tous les noms”.
“La HAICA est en train d’étudier les dossiers présentés pour le renouvellement des autorisations et la signature des cahiers des charges”, a-t-il ajouté à ce sujet.
La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle a été créée dans le but “d’assurer un paysage pluraliste et conforme aux dispositions du décret loi 116 daté du 2 novembre 2011”.