ève pour protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées (Photo : Loic Venance) |
[29/09/2014 15:27:02] Paris (AFP) “Plus de 90%” des pharmacies seront fermées mardi en province, en raison d’une grève pour protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées, a estimé lundi le syndicat majoritaire FSPF.
Les personnes souhaitant se procurer des médicaments pourront se rendre dans des pharmacies de garde, à l’instar de ce qui se fait les dimanches et jours fériés.
“Plus de 90% des pharmacies seront fermées en province et, pour les 10% qui restent, ce seront des pharmacies réquisitionnées ou de garde”, a assuré à l’AFP Philippe Gaertner, président de la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), à l’origine du mouvement.
Le principal syndicat de pharmaciens table sur une mobilisation semblable en région parisienne, mais ne dispose d’aucune estimation pour la capitale, selon son président, qui déclare n’avoir “jamais vu” une telle mobilisation en trente-cinq ans de métier.
Une liste des pharmacies ouvertes mardi est disponible sur le site de l’Agence régionale de santé (ARS), dans l’encadré “Les ARS dans votre région” (http://www.ars.sante.fr/Portail-des-Agences-Regionales.portail.0.html).
Les médecins libéraux ont également été appelés à fermer leur cabinet mardi, à l’appel du premier syndicat de médecins, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
“Dans certains départements tout sera fermé”, a assuré à l’AFP son président, Jean-Paul Ortiz, qui participera lui-même à un rassemblement mardi matin dans sa ville de Perpignan.
Le système de garde de nuit en vigueur aux urgences sera étendu en journée, a-t-il précisé, “pour s’assurer qu’il n’y ait pas de danger pour les patients”.
Médecins, dentistes, pharmaciens, ophtalmologistes, mais aussi notaires et avocats sont appelés à garder portes closes mardi par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL).
Les médecins protestent contre le projet de loi santé, attendu pour octobre, qui va placer, selon eux, la médecine libérale sous la coupe de l’administration.
Les pharmaciens, outre la “menace” qui pèse sur le monopole de la vente de médicaments, s’opposent à l’ouverture éventuelle du capital des sociétés d’exercice libéral (SEL) et à l’arrivée d’actionnaires non pharmaciens dans leurs officines.
Un rassemblement est prévu près du Sénat mardi à 12H30 avant qu’une manifestation ne se dirige vers le ministère des Finances.