Transports : action contre le péage de transit poids lourds à Rennes

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éfecture de Rennes le 13 octobre 2013 (Photo : Damien Meyer)

[30/09/2014 09:51:09] Rennes (AFP) Une cinquantaine de transporteurs et d’entrepreneurs ont bloqué l’accès à la préfecture à Rennes pour protester contre le péage de transit poids lourds qu’ils considèrent comme “une mauvaise mesure tant sur le plan économique que sur le plan social”, a constaté l’AFP.

Un semi-remorque, avec une banderole “écotaxe: 25.000 emplois détruits, non à l’écotaxe” stationnait en travers de la rue menant à la préfecture, empêchant toute circulation. Quelque 25 autres poids lourds stationnaient sur la chaussée d’un boulevard à proximité, perturbant légèrement le trafic.

La mobilisation, même faible, doit “rappeler au gouvernement que nous restons mobilisés” contre la taxe poids lourd, a déclaré Frédéric Duval, délégué général du Medef Bretagne et chargé du collectif des acteurs économiques bretons contre l’écotaxe.

L’entrée en vigueur de ce péage, initialement prévue au 1er janvier, a été reportée par le gouvernement aux tout premiers mois de 2015.

“Nous nous battons pour l’abrogation de cette taxe, une mauvaise mesure pour l’économie et l’emploi”, a dit M. Duval, estimant qu’elle “représenterait une charge de 600 millions d’euros pour les entreprises et ne rapporteraient que 350 millions à l’Etat”.

“La facture de transport serait majorée sur certains axes de 12 à 13%, ce sont des chiffres officiels”, a-t-il déploré, assurant que ce coût supplémentaire “ne pourra pas être répercuté” au donneur d’ordre en raison du contexte économique et de “la pression sur les prix”.

“Le gouvernement reporte pour la septième fois la mise en place de cette taxe, ça montre bien le caractère inopérant du système”, a-t-il affirmé.

Selon Antony Rouxel, délégué régional de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), le secteur des transports participe largement au financement des infrastructures, à hauteur de “1,8 milliard d’euros sur les autoroutes et 2,5 milliards sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers et 200 millions sur la taxe à l’essieu”.