Un portail électronique spécialement dédié à la dénonciation des faits de corruption et au suivi des dossiers en la matière sera opérationnel dès 2015, a annoncé le secrétaire d’Etat auprès du chef du gouvernement chargé de la Gouvernance et de la fonction publique, Anouar Ben Khlifa.
La Tunisie s’est dotée d’un Plan d’action national dans le domaine de la gouvernance ouverte (opengov) qui comporte une vingtaine d’engagements internationaux en matière de transparence dans des domaines comme les marchés publics, les transactions financières, les rapports budgétaires et les rapports sur la gestion des richesses naturelles, a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias en marge de sa participation au colloque portant sur «La prévention de la corruption: une exigence démocratique dans un Etat de droit».
Présent au symposium, l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, a souligné le soutien continu de son pays à la Tunisie dans plusieurs domaines en relation avec la transition démocratique.
Il a indiqué que la France avait affecté une enveloppe de 300.000 euros à la formation de 100 Tunisiens en France et qu’elle assure l’accompagnement de programmes comme celui en faveur de la décentralisation à hauteur de 600.000 euros.
Pour donner un ordre de grandeur de la corruption qui avait sévi sous l’ancien régime, le député et membre de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption à l’Assemblée constituante, Kamel Ben Amara, a rappelé que la valeur des seuls avoirs confisqués s’élève à 30 milliards de dinars, soit «bien davantage que le budget général de l’Etat». Encore que ces biens appartenaient à un cercle restreint de 114 personnes de l’entourage du président déchu, a-t-il ajouté.