Les coûts du projet de prévention des inondations de l’oued Medjerda, dont la fin des travaux est prévue pour 2023, s’élève à 1 milliard de dinars, selon des interventions présentées mardi 30 septembre, lors d’un séminaire tenu à Tunis.
Le directeur des grands ouvrages hydrauliques au ministère tunisien de l’Agriculture, Taoufik Kayed, a précisé lors de ce séminaire, consacré à l’expérience nippone en matière de prévention des inondations, que les prototypes des ouvrages de protection de la zone sud (une des 4 tranches du projet) seront fin prêts, durant le 1er trimestre de 2015.
Il a ajouté que les coûts de réalisation de cette partie s’élève à 227 millions de dinars, dont 175 millions de dinars provenant d’un crédit nippon et 52 millions de dinars du budget de l’Etat.
Les travaux porteront sur le curage de l’Oued Medjerda de manière à augmenter sa capacité à 800 m3 par seconde au lieu de 250 m3 actuellement, a précisé M. Kayed. Selon lui, cette zone (sud), qui s’étend sur 65 km (partant du barrage El Aroussia à Béja, jusqu’à Kalaat El Andalous), ne connaîtra pas d’opérations d’évacuation des habitants, à l’exception de celle de deux familles avec lesquelles des négociations ont été engagées.
Les études relatives au barrage Sidi Salem (Jendouba) et à la ville de Bousalem (Jendouba) devraient être élaborées dans les meilleurs délais.
En attendant l’achèvement de ce projet, le ministère de l’agriculture oeuvrera à garantir les mécanismes à même de limiter les dégâts des inondations de l’oued Medjerda (construction de barrages), a affirmé le ministre de l’agriculture Lassaad Lachaal.
Pour l’ambassadeur du Japon à Tunis, Juichi Takahar, il est impératif de préparer les populations locales à faire face à des situations de risque dont celle relative à des inondations. Ainsi, au Japon, des réseaux d’observation et un système d’alerte et de prévention bien structuré sont mis en place mettant en collaboration l’Etat, les collectivités locales et les habitants, a-t-il dit.
Des séances d’entraînement et de simulation sont également organisées dans ce pays au profit de chaque quartier, école ou entreprise a-t-il encore précisé, notant qu’une confiance mutuelle existe entre les habitants et l’administration.
La Tunisie a connu en 1969, les plus graves inondations depuis son indépendance. Elles ont causé la mort de 542 personnes et laissé 300 mille sans abris contre 60 morts et 18 mille victimes, outre des pertes de l’ordre de 90 millions de dinars durant les inondations de 1990.