Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse a annoncé, mercredi 1er octobre, avoir décidé de “diligenter une enquête sur le litige entre la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle et certaines chaînes de télévision et stations de radio réfractaires aux décisions de la HAICA”.
Cette enquête, précise le Centre dans un communiqué, “se focalisera, principalement, sur les raisons du refus de toute solution au problème posé, au détriment des collègues des chaînes de télévision et de radio menacés de fermeture mais rejette, en même temps, le désordre médiatique”.
Le Centre se dit, également, attaché à la richesse et à la diversité du paysage audiovisuel et met en garde contre les décisions de fermeture. Pour autant, souligne encore le communiqué, il met en garde contre les conséquences de l’insubordination aux décisions de la HAICA et du refus de s’y conformer, “ce qui reviendrait à ouvrir la voie à la violation des décisions d’autres institutions constitutionnelles et à empêcher la consécration de la culture du respect des lois”.
Le Centre s’est, en outre, réjoui de l’intransigeance de la HAICA à appliquer la loi sans discrimination à tous les médias, se disant “pas du tout favorable” à la fermeture de médias audiovisuels et “opposé à toute atteinte à la richesse et à la diversité du paysage audiovisuel et plus particulièrement à la liberté d’expression garantie par la Constitution de la Tunisie”.
Par contre, le Centre souligne son étonnement de “la campagne tapageuse” menée par les chaîne privées Nessma et Hannibal TV contre la décision de la HAICA relative à l’obligation de parapher le cahier des charges, critiquant “l’acharnement excessif sur une instance constitutionnelle qui s’emploie à appliquer la loi et à interagir avec un paysage médiatique complexe livré à l’anarchie et aux violations”.