Hédi Larbi, ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, a indiqué que “la situation environnementale dans le pays exige la simplification des lois relatives à l’environnement et leur mise à jour pour qu’elles soient adaptées au potentiel humain et matériel de la Tunisie”.
Intervenant, mercredi, aux Assises du développement durable, organisées durant deux jours à Gammarth, le ministre a fait remarquer “la difficulté de mise en œuvre et de l’application des mesures et législations tunisiennes parce qu’elles ne sont pas adaptées aux potentialités disponibles en ressources humaines et matérielles”.
Il a souligné la nécessité de restructurer les entreprises chargées de l’environnement, de former les cadres et de mobiliser les ressources financières nécessaires, appelant à intégrer le volet environnemental aux plans économiques, sociaux et politiques et aussi aux modes de consommation et de production.
De son côté, le ministre chargé de la Coordination et du Suivi des Affaires économiques, Nidhal Ouerfelli, a fait savoir que “le gouvernement œuvre à mettre en place des scénarios pour introduire des réformes au niveau des politiques publiques en adoptant une approche participative”.
“La stratégie nationale qui vise à identifier les orientations possibles pour intégrer le volet environnemental au schéma de développement et à réviser et réformer les instruments institutionnels et les cadres législatifs, jette les bases d’une nouvelle approche qui favorise la décentralisation et préserve le droit du citoyen à un environnement sain”, a-t-il développé.
Il y a lieu de signaler que l’étape de post-révolution a révélé des défaillances énormes au niveau de la gouvernance et des choix stratégiques en matière de l’environnement et surtout en matière de gestion des déchets.
Parmi ces défaillances, Ouerfelli a cité l’incapacité d’exploiter, d’une manière rationnelle et durable, les ressources naturelles et le retard de réalisation des projets de lutte contre la pollution au sein des grands pôles industriels.
Il s’agit aussi de l’incompatibilité des mécanismes d’aménagement du territoire et de planification urbaine avec les spécificités culturelles, naturelles et climatiques nationales et avec les exigences du développement régional outre la détérioration de la qualité de vie en raison de l’absence de nouvelles visions et de plans bien étudiés en matière de gestion des déchets.
Le secrétaire d’Etat au Développement , Mounir Majdoub, a estimé, pour sa part, que la réalisation du développement durable dépend de trois principes: l’intégration, la séparation entre la croissance et la consommation des ressources et la bonne gouvernance.