à Fos-sur-mer (Photo : Boris Horvat) |
[02/10/2014 08:30:54] Lyon (AFP) La direction de Kem One s’est dite confiante, jeudi, dans l’issue de l’enquête de la Commission européenne sur les aides publiques accordées au fabricant de PVC qui a été repris par l’industriel français Alain de Krassny et le fonds américain OpenGate Capital.
“L’ouverture d’une enquête approfondie par la Commission européenne est courante dans un dossier de cette envergure et nous nous y attendions”, a réagi M. de Krassny, président du groupe, dans un communiqué. “Engagé à titre personnel dans le redressement de l’entreprise, pour lequel nous avons clairement identifié les leviers, je suis convaincu de la viabilité à long terme de l’entreprise et confiant dans la solidité du dossier présenté”, a-t-il ajouté.
Kem One, qui emploie 1.200 personnes en France, avait été placé en redressement judiciaire en mars 2013, moins d’un an après avoir été cédé par Arkema au financier américain Gary Klesch. Le plan de reprise par M. de Krassny et OpenGate, validé en décembre par le tribunal de commerce de Lyon, s’accompagne d’aides publiques.
Selon la Commission, celles-ci – prêts, subventions, avances remboursables – s’élèvent à 167 millions d’euros. L’enquête ouverte mercredi porte notamment sur un prêt de 30 millions du Fonds de développement économique et social, élément-clé du dispositif mis en place par le gouvernement pour accompagner les entreprises en difficulté, comme FagorBrandt ou Mory-Ducros.
Selon Kem One, la notification de ces aides a été adressée à Bruxelles le 31 juillet et celles-ci n’ont pas encore été versées. “Ces financements restent toutefois indispensables à la réalisation du projet de conversion des électrolyses de Lavera et au retour de Kem One à la viabilité économique”, souligne le groupe.
La direction ajoute que le plan de redressement “est en grande majorité assuré par des apports privés” – financements et abandons de créances – complétés par des mesures internes d’amélioration de la performance et la renégociation de contrats d’achat de matières premières.
Kem One a réalisé 900 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et emploie 1.200 personnes en France, essentiellement en Rhône-Alpes et Paca. En 2012, Arkema avait cédé son pôle vinylique à Gary Klesch pour un euro. M. de Krassny et OpenGate ont repris les activités amont (chlorochimie et fabrication de PVC), la cession de l’aval (production de tubes et de profilés en PVC) étant en cours.