“La décentralisation et la compétitivité de l’institution” est le thème d’une table ronde organisée, mercredi 1er octobre, au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) aux Berges du Lac à Tunis.
A cette occasion, le président du Centre tunisien de veille et intelligence économique (CTVIE), Walid Belhadj Amor, a estimé qu’en dépit des articles de la Constitution tunisienne consacrés à la décentralisation, “le problème reste à concrétiser ce concept au niveau de financement des régions, de répartition des impôts collectés et aussi au niveau des politiques économiques”.
Certains représentants de partis politiques présents à cette rencontre ont exposé leurs visions concernant les moyens de décentraliser la prise de décision et le financement des régions.
C’est d’ailleurs ce que propose le parti “Justice et développement” pour qui “un découpage horizontal des régions tunisiennes et la création de banques régionales pourraient constituer des démarches efficaces pour décentraliser le financement et assurer une meilleure équité entre les régions”, souligne la représentante du parti à cette rencontre, Hosn El Woujoud Hedri.
Aymen Souissi du parti “Afek Tounes”, estime, lui, que la décentralisation est un choix stratégique. “Ceci pourrait motiver une concurrence économique entre les régions”, mettant l’accent sur la nécessité de “repenser les prérogatives de l’administration locale, des collectivités et du gouvernorat”.
Le représentant du Parti Al Moubadara, Nedhir Rebai, a proposé, quant à lui, le changement des mécanismes de financement des collectivités locales en optant pour un emprunt obligataire au lieu de la fiscalité locale et des autres sources classiques de financement (fonds commun….).
Hafedh Helwani (Union pour la Tunisie) a plaidé pour la révision des plans de développement et pour un nouveau découpage du territoire tunisien au niveau administratif et économique.
Il a en outre recommandé la simplification des procédures fiscales au niveau des régions et la restructuration des fonds des collectivités locales.