ésenté le 1er octobre 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[02/10/2014 16:37:19] Paris (AFP) Seat, en difficulté depuis de nombreuses années, table sur ses nouveaux modèles pour redresser sa rentabilité, a expliqué lundi son patron Jürgen Stackmann, qui se garde de dire quand la marque automobile espagnole fera des bénéfices.
Le Mondial automobile de Paris, qui a ouvert ses portes jeudi à la presse, est l’occasion pour la firme de dévoiler une version tout-terrain de sa berline Leon, la Leon X-Perience, qui sera commercialisée à l’automne à un prix de départ estimé par la presse spécialisée entre 25.000 euros et 30.000 euros.
Seat prévoit aussi le lancement en 2016 d’un véritable SUV (4×4) pour tenter de se faire une place sur ce marché porteur en Europe et de surcroît rentable.
“Nous développons la marque de manière systématique”, a indiqué Jürgen Stackmann dans un entretien à l’AFP.
Seat appartient depuis 1986 au géant allemand Volkswagen, qui voulait en faire sa marque à bas coûts. Mais la chute du bloc soviétique et le rachat du tchèque Skoda a changé la donne. C’est Skoda qui remplit aujourd’hui le rôle de marque “low cost” chez VW, avec succès, tandis que Seat peine à trouver sa place et perd de l’argent depuis des années. En 2013, sa perte nette s’est encore élevée à 149 millions d’euros.
“Nous sommes vus dans de nombreux marchés comme une marque de petites voitures”, rappelle Jürgen Stackmann, mais la marque veut changer cette image.
“Nous avons besoin de temps pour préparer les marchés, les clients, mais aussi les flottes d’entreprise, au fait que nous allons jouer un rôle plus important dans le segment des plus grosses voitures”, explique Jürgen Stackmann. La Leon X-Perience et le futur crossover incarnent cette montée en gamme de la marque et doivent l’aider à remplir son objectif de 500.000 ventes en 2018.
Son patron se garde en revanche de tout pronostic sur une date de retour aux bénéfices. “Je suis certain que tôt ou tard, nous pourrons non seulement dégager des bénéfices à une occasion, mais le faire de manière durable.”
Seat devrait être aidée par la reprise des ventes d’automobiles en Espagne, qui repartent fort après avoir dégringolé pendant la crise. Ses deux autres marchés importants sont la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
Jürgen Stackmann n’a pas voulu commenter le conflit qui oppose actuellement le gouvernement de Madrid au Parlement de Catalogne, où Seat à son siège. Ce dernier veut organiser un référendum sur l’indépendance de cette région, une perspective qu’il a qualifié de “pure spéculation”.