à Paris (Photo : Miguel Medina) |
[03/10/2014 17:47:44] Paris (AFP) Le PDG de PSA-Peugeot Citroën Carlos Tavares a rencontré de hauts responsables iraniens à Paris pour évoquer l’éventuel retour du constructeur automobile français en Iran au cas où les négociations actuelles sur le dossier nucléaire aboutiraient, a indiqué vendredi un porte-parole de l’entreprise.
PSA a cessé ses activités en Iran en février 2012 à la suite du renforcement des sanctions internationales contre Téhéran en raison de la poursuite de son programme nucléaire controversé.
M. Tavares et le directeur Moyen-Orient et Afrique de PSA, Jean-Christophe Quémard, ont rencontré le vice-ministre de l’Industrie Mohsen Salehinia et le PDG de l’entreprise automobile IranKhodro, Hachem Yeke Zare, en marge des journées professionnelles du Mondial de l’automobile, qui avaient lieu jeudi et vendredi, a précisé le porte-parole à l’AFP.
“Ils ont examiné ensemble les perspectives d’une coopération stratégique basée sur l’implantation d’une joint venture en Iran, dans l’hypothèse d?une issue favorable des négociations internationales”, selon la même source.
En juillet, PSA avait indiqué poursuivre ses discussions pour envisager de reprendre “quand les conditions le permettront” ses activités en Iran.
Des négociations sont en cours entre la république islamique et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) pour tenter de trouver une issue au dossier nucléaire iranien, qui empoisonne les relations internationales depuis dix ans.
– Marché important –
Des pourparlers acharnés à New York fin septembre n’ont pas permis de parvenir à une percée, alors que le “5+1” et l’Iran se sont donné en juillet dernier jusqu’au 24 novembre pour conclure un règlement final.
La question de l’enrichissement d’uranium et celle de la levée des sanctions économiques internationales sont les deux principaux sujets de divergences entre les deux parties.
Les grandes puissances et Israël soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de programme civil, ce que l’Iran a toujours démenti.
Peugeot était un partenaire important d’IranKhodro avec la production locale des modèles 405 et 206. La société avait une large part du marché automobile iranien.
Peugeot, présent en Iran depuis les années 1990, a quitté son deuxième marché en volume au printemps 2012 après l’annonce de nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran. La marque au lion avait vendu l’année précédente 458.000 véhicules en Iran et son retrait avait provoqué un manque à gagner d’une centaine de millions d’euros entre les résultats 2011 et 2012.
L’Iran, qui compte une population de 77 millions d’habitants, représente un important marché pour le secteur automobile.
Le projet de l’Iran est de développer la production locale, tombée de 1,6 million de véhicules en 2011 à environ 800.000 en 2013 en raison des sanctions. L’objectif est d’atteindre en quelques années les 2 millions d’exemplaires.