Une étude du cabinet allemand Eclareon GmbH, spécialisé dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, conclut que «la parité réseau du photovoltaïque» est quasi-atteinte. Au Chili, l’électricité d’origine solaire revient aussi chère que l’électricité. Au Maroc, elle est 14% plus chère que l’électricité de base.
Cette étude fait partie de la série «Moniteur de parité du réseau» qui analyse les coûts de l’énergie industrielle, renouvelable ou des ménages. Elle traite de l’énergie industrielle et dresse un benchmark du Maroc avec le Chili, le Mexique, le Texas, l’Italie et la Turquie.
Premier enseignement du benchmark: le Chili est en parité totale, le Maroc est à 14% plus cher.
Le deuxième enseignement du benchmark est qu’au vu de l’évolution des prix de l’électricité au Maroc, le photovoltaïque améliore sa rentabilité.
Pour les autres territoires étudiés, le Texas s’est amélioré tandis que les parités du Mexique, de l’Italie et de la Turquie se sont dégradées.
Le rapport analyse précisément la compétitivité de l’énergie photovoltaïque par rapport aux autres énergies.
Si le Maroc fait mieux que le Texas où le Mexique, c’est notamment en raison du coût compétitif de l’énergie fossile. Le Chili arrive en tête parce que les prix de l’électricité y sont élevés et présentent donc une protection contre une chute brutale des prix.
Dans le cas du Maroc, Eclareon indique clairement que «l’accroissement attendu des prix de l’électricité au cours des 4 prochaines années améliore l’attractivité du pays» pour la production d’énergie photovoltaïque.
On peut ainsi comprendre que l’accroissement actuel des prix de l’électricité vise une meilleure vérité des prix, à réduire les charges de l’Etat et aussi à favoriser l’investissement dans les «fermes solaires».
Le Maroc, qui a créé la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen) en 2010 et commencé à tester la centrale solaire de Ouarzazate, compte atteindre 14% de sa production électrique par le photovoltaïque d’ici 2020, soit 2.000 MW.
Lancé en novembre 2009, le plan solaire marocain doit coûter 9 milliards de dollars. Outre Ouarzazate, Foum El Oued, Sebkhat TahBoujdouret Aïn Béni Mathar sont concernés.
Source : medias24.com