é à Lille (Photo : Philippe Huguen) |
[07/10/2014 12:43:00] Paris (AFP) L’association Alimentation & Tendances, qui représente plus de 75.000 petits commerces de la restauration rapide et de l’alimentation boulangère, a réclamé mardi une série de mesures destinées à “diminuer la pression fiscale et réglementaire”.
Dans un livre blanc qui doit être présenté cette semaine à Carole Delga, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce et de l’Artisanat, les professionnels du secteur demandent notamment une simplification des taux de TVA appliqués au secteur alimentaire.
“Le gouvernement tend à favoriser les grandes surfaces”, se désole Sophie Duprez, présidente d’Alimentation & Tendances. “Par exemple, les carottes râpées vendues en grande surface sont taxées à 5,5% tandis qu’elles le sont à 10% dans la petite restauration, dès lors que l’on rajoute une fourchette pour les consommer”.
Une situation considérée comme injuste par l’association, qui demande “une simplification des taux de TVA, qui vont jusqu’à cinq taux différents dans le secteur, et une équité avec la grande distribution”.
Pénélope de Wulf, de l’enseigne Stratto, souligne par ailleurs que le relèvement de la TVA de 5,5% à 7% en 2012 puis à 10% en 2013 dans la restauration et la vente de produits alimentaires préparés a eu un impact non négligeable sur la trésorerie et les perspectives d’emploi des petits commerces alimentaires. “Les marges se compressent de plus en plus, et comme on ne peut pas agir sur le loyer, on revoit à la baisse les perspectives d’emploi”, souligne-t-elle.
Autre revendication: l’abandon de certains affichages obligatoires comme, à compter du 13 décembre, l’étiquetage pour les produits préemballés qui doit “mentionner la présence de l’une des 14 substances provoquant des allergies ou intolérances”. Pour Sophie Duprez, la réglementation est telle que “plus personne aujourd’hui n’est aux normes”, ce qui place les petits commerçants dans une situation de délinquants potentiels.
Alimentation & Tendances pointe également du doigt les difficultés liées à l’application du label “fait maison” sur certains plats élaborés sur place à partir de produits bruts. Alors que les contrôles de la Direction générale de la consommation (DGCCRF) doivent commencer à partir du 1er janvier, les professionnels se disent complètement démunis et réclament une meilleure définition des critères de ce label.
“On rentre dans le plus-plus-plus et ça devient difficile à gérer”, constate Gilles Peillon, cofondateur de la franchise PeGast.