é couvert à Madrid, en Espagne (Photo : Gerard Julien) |
[07/10/2014 13:48:41] Bruxelles (AFP) Le FMI a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro par rapport à juillet, à 0,8% cette année et 1,3% en 2015.
Il y a trois mois, il prévoyait 1,1% de croissance cette année et 1,5% en 2015, mais “la croissance s’est pratiquement arrêtée au début de l’année dans la zone euro”, a rappelé le Fonds monétaire international.
De manière générale, le FMI craint que la faiblesse de la croissance “se prolonge, tout comme la faible inflation”, qui ne devrait pas dépasser 0,5% dans la zone euro cette année, et 0,9% l’an prochain, loin de l’objectif de moyen terme de la Banque centrale européenne, fixé un peu en-dessous de 2%.
une usine de fruits en Pologne (Photo : Janek Skarzynski) |
Pour Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, il existe même “un risque que la reprise connaisse un coup d’arrêt dans la zone euro, que la demande s’affaiblisse encore et que la faible inflation se transforme en déflation”. “Si cela devait arriver, ce serait clairement le principal problème auquel l’économie mondiale serait confrontée”, selon lui.
C’est l’Espagne qui devrait s’en sortir le mieux, avec une prévision de croissance relevée de 0,1 point aussi bien pour 2014 que pour 2015: elle devrait y atteindre 1,3% cette année et 1,7% l’an prochain.
En Allemagne, elle devrait aussi dépasser la moyenne de la zone euro et atteindre 1,4% et 1,5% l’an prochain. Mais pour ce pays, les prévisions du FMI ont été révisées à la baisse de 0,5 point cette année et 0,2 point en 2015.
La situation de la France, et surtout de l’Italie, n’est pas brillante. En France, la croissance ne devrait pas excéder 0,4% cette année, soit 0,4 point de moins que prévu en juillet, et 1,0% en 2015, soit 0,5 point de moins que prévu. En Italie, le PIB devrait reculer cette année de 0,2%, soit une révision à la baisse de 0,5 point, avant de repartir à la hausse en 2015 (+0,8%), soit encore 0,3 point en dessous des attentes précédentes du FMI.
Pour relancer la croissance, le FMI préconise notamment “un renforcement des bilans des banques et des entreprises, la finalisation de l’union bancaire et la mise en ?uvre de réformes structurelles”, notamment pour améliorer le marché du travail.
Mais il attend aussi que la Banque centrale européenne continue d’agir pour soutenir l’économie. “Malgré les actions énergiques déjà entreprises en juin et septembre, si les perspectives en matière d’inflation ne sont pas revues à la hausse, la BCE devrait être prête à faire plus, y compris par le rachat d’obligations souveraines”, ce qu’elle n’a pas encore fait jusqu’à présent.