à Athènes (Photo : Louise Gouliamaki) |
[07/10/2014 18:14:15] Athènes (AFP) La Grèce est dans la dernière ligne droite pour “se redresser”, des “derniers mètres” qui détermineront l’avenir, a assuré mardi le ministre grec des Finances Guikas Hardouvelis.
“La Grèce a effectué une tâche gigantesque grâce aux sacrifices de son peuple et à la solidarité de nos partenaires européens; il y a encore peu de choses à réaliser pour se redresser”, a dit le ministre lors d’une conférence consacrée à “la restructuration de l’économie grecque”, tenue par l’Union des entrepreneurs grecs.
Guikas Hardouvelis a souligné que “la seule voie pour le pays était la relance de l’économie et que ces derniers mètres à traverser seront déterminants”.
“Les prochains mois seront cruciaux pour la décennie à venir”, a poursuivi le ministre, quelques heures après le départ d’Athènes des hauts représentants de la troïka des créanciers, UE, BCE et FMI. Leur mission a clôturé la première phase de l’audit régulier des comptes grecs, entamé il y a dix jours.
Guikas Hardouvelis a démenti certains articles de la presse, qui avaient évoqué un départ anticipé de la troïka en raison d’un désaccord avec la partie grecque sur la manière de régler le problème des créances douteuses des banques, qui reste un problème pour l’économie.
“C’était prévu que la troïka quitte Athènes après les discussions sur le projet de budget 2015. Elle revient début novembre après la fin des tests de résistance des banques européennes”, a affirmé le ministre.
Évoquant “la stabilisation” et “l’assainissement” de l’économie ainsi que les prévisions sur le retour à la croissance dès 2014, Guikas Hardouvelis a réaffirmé que “le troisième trimestre de cette année serait le premier trimestre positif après six ans de récession”.
Il a qualifié 2015 d'”année du grand +take off+ (décollage ndlr) de l’économie grecque” car la croissance, selon les prévisions budgétaires, atteindra 2,9% grâce à la reprise de la consommation et la hausse de 11% des investissements, confirmant “la confiance des marchés dans l’économie grecque”.
Après le retour sur les marchés d’emprunts à moyen terme en avril, la Grèce “va continuer progressivement” a émettre des obligations selon “ses besoins financiers”, a réitéré le ministre.
La Grèce souhaite s’affranchir de la tutelle de la troïka d’ici la fin 2014, date de la fin de l’aide de l’Union européenne. Toutefois, le second pilier de cette aide, le Fonds monétaire international (FMI), dont le programme ne s’achève qu’en 2016, a récemment indiqué ne pas avoir reçu une telle demande de la part du gouvernement grec.