SNCM : la direction vise un effectif de “800 à 1.000 emplois”

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” (Photo : Boris Horvat)

[08/10/2014 17:22:02] Marseille (AFP) La direction de la SNCM estime mercredi que “le périmètre à l’équilibre” de la compagnie se situe autour de 800 à 1.000 emplois”, contre 1.508 emplois en CDI actuellement, précisant ainsi le plan présenté mardi.

“L’entreprise emploie aujourd?hui 1.508 CDI. Au terme d’un processus de transformation important, le périmètre à l’équilibre identifié comprendrait entre 800 et 1.000 emplois”, précise la compagnie dans un communiqué.

La direction n’évoque pas le nombre de CDD réguliers dans l’entreprise, qui sont plusieurs centaines, mais dont l’effectif varie en fonction des saisons.

“L’équipe dirigeante de la SNCM s’est mobilisée depuis son arrivée en juin dernier pour travailler à identifier un périmètre d’activités qui permette d’atteindre l’équilibre économique et financier indispensable à son avenir”, affirme-t-elle.

“Ce travail poursuit un double objectif : sauvegarder le plus d?emplois possible et démontrer qu’un modèle économique sain pouvant intéresser un repreneur est envisageable”, poursuit-elle.

La direction a présenté mardi ce plan aux organisations syndicales et aux actionnaires, Transdev et l’Etat, lors d’une réunion prévue dans le cadre de la concertation de sortie de conflit, après une grève de 17 jours fin juin et début juillet. A la sortie, les syndicats avaient évoqué un plan comprenant environ 800 suppressions de postes.

Lors de cette réunion, l’actionnaire majoritaire Transdev a de nouveau plaidé pour la mise en redressement judiciaire de la SNCM le plus tôt possible, seule manière selon lui de s’affranchir des condamnations de Bruxelles.

L’actionnaire estime que le passage au tribunal de commerce permettrait de gommer un peu plus de 400 millions d’euros d’aides publiques que la Commission demande à la SNCM de rembourser.

Cette analyse est vigoureusement contestée par les syndicats, qui estiment qu’une telle opération ne les prémunira pas des condamnations européennes, mais permet aux actionnaires de faire un plan social à moindre frais.

“Sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d?exploitation avec 800 à 1.000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant”, a déclaré à l?AFP Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins, à la sortie de la réunion.