L’investissement a été au centre d’une rencontre organisée, mercredi 8 octobre à Tunis au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), en présence des représentants de plusieurs partis politiques.
La rencontre a été axée sur trois principaux volets: la relance de l’investissement en Tunisie, le code de l’investissement et le partenariat public/privé (PPP).
Khaled Abdeljaoued, représentant du parti de l’Union pour la Tunisie (UPL), a souligné que la reprise d’investissements en Tunisie est tributaire de la mise en place d’un climat d’affaires propice, et ce en luttant contre le terrorisme et en rétablissant la sécurité sur tout le territoire.
Il recommande, aussi, de mettre en place une instance de justice spécialisée dans les affaires commerciales et un tribunal foncier qui s’attèlera à régler les problèmes fonciers.
Il estime également impératif de revoir le code d’investissements et de fusionner les organismes d’appui (CETTEX, APIA…) afin de créer une instance unique qui supervisera les dossiers de l’investissement.
Dans son intervention, Hafedh Yahmadi, représentant du Courant démocratique, a déclaré qu’il est temps d’abandonner l’ancien modèle économique qui repose, essentiellement, sur la sous- traitance et de créer un nouveau modèle fondé sur l’accroissement de la valeur ajoutée, notamment à travers l’impulsion des projets dans le secteur des nouvelles technologies.
Il trouve aussi indispensable d’améliorer le positionnement de la Tunisie dans les marchés internationaux, et de renforcer la coopération bilatérale avec les pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.
M. Yahmadi propose, également, d’oeuvrer à la conversion des dettes contractées vis-à-vis des pays étrangers en investissements et d’impliquer la société civile et l’université dans le PPP.
Pour sa part, le représentant d’Afek Tounes, Hichem Ben Fadhel, pense qu'”il faut abandonner, définitivement, le code d”investissements, car il est en train d’appauvrir le budget de l’Etat sans générer des recettes fiscales”.
En ce qui concerne le PPP, il a souligné que «l’Etat doit garder un rôle de stratège et de régulateur», mais elle doit toujours garder les secteurs stratégiques, tels que l’énergie, l’eau.
Anis El Jaziri, représentant du CPR, a affirmé que la relance de l’investissement nécessite une véritable volonté politique et une vision claire. D’après lui, «nous devons consolider nos relations économiques avec l’Europe, mais l’Afrique reste, sans aucun doute, l’avenir pour la Tunisie».
Pour ce faire, il recommande de renforcer la présence diplomatique de la Tunisie dans les pays africains afin de tirer profit des potentialités du continent noir.
Le représentant du parti Ettakatol, Elyes Fakhfakh, a affirmé qu’il faut simplifier, au maximum, les procédures administratives relatives à l’investissement, réduire la décentralisation et valoriser les atouts de notre pays, qui dispose d’un littoral de 1300 Km.
Dans le même contexte, il appelle à renforcer l’infrastructure en Tunisie, en mettant en place un plan Marshall, afin de relier les différentes régions du pays entre elles, ce qui facilitera l’investissement dans les régions intérieures.
WMC/TAP