La Bourse de Paris attendue en baisse sur fond de morosité économique

9422324d87358e0b896b4403cf1c675b17cdaebb.jpg
ège de la Bourse de Paris (Photo : Fred Dufour)

[13/10/2014 06:49:58] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait démarrer en baisse lundi, plombée par les inquiétudes pesant sur la croissance en zone euro et après la mise sous perspective négative de la note de la France par l’agence de notation Standard and Poor’s (SP).

Le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,92% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance.

Vendredi, l’indice parisien a signé sa pire séance de l’année, terminant à 4.073,71 points (-1,64%), son plus bas niveau de l’année. Les Bourses européennes ont toutes connu un sort similaire pour la dernière séance de la semaine, plombées par une conjoncture peu encourageante en zone euro et la dissémination du virus Ebola.

La Bourse de New York a elle aussi flanché vendredi, pénalisée par un coup de froid sur le secteur technologique: le Dow Jones a perdu 0,69% et le Nasdaq 2,33%.

L’excédent commercial de la Chine, qui a plus que doublé sur un an en septembre, selon un chiffre publié lundi matin, ne suffira pas à dynamiser les marchés européens à l’ouverture, estime dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Selon lui, ils “sont partis pour ouvrir en baisse sur fonds d’inquiétude sur la croissance” et après le changement de perspective associé à la note de la France par SP.

Les leaders économiques mondiaux réunis à Washington ont largement débattu vendredi de la zone euro, dont plusieurs pays-membres ont été égratignés par les agences de notation, et qui est menacée de récession et de déflation.

SP a confirmé vendredi la note de la France à “AA”, mais ouvert la voie à son éventuel abaissement en modifiant la perspective à “négative”, au motif que la situation budgétaire du pays se “détériore au regard des perspectives de croissance économique”.

Le projet de budget 2015, sous la menace d’un rejet par la Commission européenne, va entamer mardi son marathon à l’Assemblée nationale.

Les investisseurs sont également sous le coup de la dégradation de la situation en Allemagne, après une série d’indicateurs de mauvaise facture.

Le ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel a indiqué dimanche que la croissance allemande resterait en dessous des prévisions cette année, en raison notamment de la mauvaise conjoncture en Europe.

Autant de sujets qui font s’interroger les analystes sur la capacité des marchés à rebondir.

Les investisseurs trouveront peut-être de quoi repartir de l’avant avec la saison des publications trimestrielles qui va s’intensifier aux Etats-Unis. Les résultats des grands établissements bancaires sont attendus à partir de mardi.

Mais avant, les marchés auront peu de chose à se mettre sous la dent en raison d’un agenda macroéconomique clairsemé.

“Les publications d’indicateurs en zone euro dans les jours qui viennent ne viendront pas soulager les inquiétudes” sur la croissance dans l’Union monétaire, estiment d’ailleurs les économistes de Crédit Agricole-CIB, qui s’attendent à voir le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers, prévu mardi, s’affaiblir encore en octobre.

VALEURS A SUIVRE

AIR FRANCE-KLM: le PDG du groupe Alexandre de Juniac envisage de créer une compagnie soeur de Transavia si les pilotes refusent de signer l’accord avec la direction, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.

IPSEN a annoncé des résultats positifs dans une étude clinique de phase III portant sur l’injection sous-cutanée de son traitement du cancer de la prostate Décapeptyl.

PSA PEUGEOT CITROËN: l’agence de notation Fitch Ratings a révisé la perspective associée à la note du constructeur automobile français à “positive”, contre “stable” auparavant, et a confirmé sa note à “B+”.

ORANGE ne va pas relever son offre sur l’opérateur de télécommunications espagnol Jazztel, pour lequel il est prêt à débourser 3,4 milliards d’euros, a annoncé son PDG au quotidien El Pais. L’opérateur réfléchit par ailleurs à une possible cotation de ses activités africaines, afin de réduire son endettement ou générer du “cash” pour de nouvelles acquisitions, selon Les Echos.

ACCOR a déposé une offre non engageante lui permettant d’avoir accès au dossier de vente de son concurrent Louvre Hotels Group, selon Les Echos.

PUBLICIS a annoncé lundi avoir pris une participation de 20% dans une société d’origine israélienne et cotée depuis l’été à la Bourse de Londres, Matomy Media Group, moyennant 40 millions de livres (52 millions d’euros).