Assurance chômage : négociation “le moment venu” mais “pas immédiatement”, assure l’Elysée

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à Lyon (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

[13/10/2014 08:15:10] Paris (AFP) La négociation sur l’assurance chômage “viendra le moment venu” mais “pas immédiatement”, a déclaré lundi l’Elysée, interrogé par l’AFP au lendemain d’une polémique initiée par des propos du ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

“S’agissant de l’assurance chômage, il y a bien un problème de déficit, mais la négociation sur le sujet viendra le moment venu, pas immédiatement”, a-t-on déclaré de même source, estimant que cette “question relève de la responsabilité des partenaires sociaux en lien avec l’Etat”.

“Une convention a été signée en 2014 et une date a été fixée par les partenaires sociaux pour un nouveau rendez-vous en 2016”, rappelle l’Elysée, qui relève que d’ici là “il y a beaucoup de sujets de négociations à l’agenda des partenaires sociaux, notamment la négociation en cours sur la modernisation du dialogue social”.

Dans une interview au Journal du Dimanche, le ministre de l’Economie a estimé qu’il ne devait “pas y avoir de tabou ni de posture” sur l’assurance chômage, en plein débat à gauche sur l’opportunité de débattre du montant et de la durée des allocations.

“L’assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d’euros; quel responsable politique peut s’en satisfaire?” avait poursuivi Emmanuel Macron. La réforme actuelle est “insuffisante” mais il appartient “aux partenaires sociaux (…) de faire avancer les choses”, avait-il ajouté.

Le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a réagi sèchement dimanche: “La gauche n’a pas de tabous, mais elle a quelques totems, en particulier le fait que quand le président de la République s’exprime, les ministres appliquent”.

François Hollande avait souligné jeudi qu’il y avait “suffisamment de sujets pour que nous soyons bien occupés et que nous montrions que nous faisons des réformes utiles à l’emploi”, recadrant des propos attribués au Premier ministre, Manuel Valls, selon lesquels la question du montant et de la durée de l’indemnisation chômage en France devait “être reposée”.