«La Tunisie peut produire environ 500 millions de mètres cubes de gaz par an en valorisant ses déchets dans tous les domaines». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, Mounir Majdoub, qui intervenait dans le cadre d’un atelier sur les perspectives biotechnologiques dans le domaine environnemental portant sur le thème: «le rôle des biotechnologies dans le renforcement de l’économie et du développement».
Il a indiqué que «la réalisation de cet objectif nécessite, toutefois, la mise en place d’une stratégie nationale claire de production de ce genre d’énergie». Cette stratégie est appelée à évaluer la situation actuelle du marché et le degrés de compétitivité de l’énergie extraite des déchets en comparaison avec les autres sources d’énergies outre l’étude de marché, a-t-il estimé.
M. Majdoub a indiqué que cette stratégie sera axée sur 5 principaux volets. Le premier consiste à développer la formation en biotechnologie au niveau universitaire. Le 2ème axe de cette stratégie, selon le secrétaire d’Etat, consiste à consolider les recherches en se basant sur le partenariat public/privé (PPP), alors que le 3ème concernera la publication de dispositions à caractère fiscal visant à encourager la production de ce genre d’énergie.
Il s’agit en outre de garantir l’intégration d’autres produits dans la chaîne de transformation et la révision des prix de l’énergie. La même stratégie sera appelée à entamer la réflexion sur un schéma de développement clair visant à mettre à niveau le marché de l’énergie en Tunisie afin de lutter contre le monopole en mettant en place des partenariats public/privé.
Le 5ème axe concerne le secteur législatif et réglementaire qui «évoquera la responsabilité élargie du producteur», lequel maîtrisera toute la chaîne de production, dont la valorisation et la transformation du produit.
Le responsable a par ailleurs évoqué les entraves qui bloquent le développement de l’utilisation des biotechnologies en matière de production d’énergies renouvelables, dont notamment le manque de ressources humaines formées dans le domaine de la recherche technologiques, de la formation professionnelle et de la formation de formateurs spécialisés. Il a en outre évoqué l’absence «d’une approche claire dans ce cadre».
«Les universités tunisiennes ont besoin de développer un partenariat de haut niveau avec les grandes universités mondiales dans le domaine des biotechnologies », a souligné le membre du gouvernement.