La BCE s’engage à soutenir les banques grecques avec plus de liquidités

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institution, en 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[16/10/2014 10:52:24] Athènes (AFP) Dans un climat de méfiance des marchés vis-à-vis de la Grèce, la Banque centrale européenne (BCE) a envoyé un message de soutien au pays en s’engageant à assurer plus de liquidités aux banques grecques, a-t-on appris jeudi auprès de la Banque de Grèce (BdG).

La BCE a décidé mercredi soir de réduire la décote sur les titres de garantie (collatéraux) des banques grecques, ce qui va permettre à ces établissements de bénéficier avec les même titres de davantage de liquidités, environ 12 à 15 milliards d’euros, selon la même source.

Ce soutien sera réalisé sous condition que la Grèce continue à réaliser le plan de redressement de son économie, dicté actuellement par l’UE, la BCE et le FMI.

La décision de la BCE a été prise mercredi lors de la réunion des gouverneurs des banques centrales à Francfort, à laquelle a assisté Yannis Stournaras, gouverneur de la BdG.

L’engagement de la BCE intervient après deux chutes records de la Bourse d’Athènes, 5,7% mardi puis 6,25% mercredi. Jeudi vers 09H35 GMT, elle perdait 1,87% à 872,30 points après avoir ouvert en hausse de 1,65%. Le rendement de l’obligation grecque à dix ans s’est également envolé à 7,94%, alors qu’à titre de comparaison, l’obligation portugaise à même terme était à 3,31%.

Pour la plupart des analystes, la nervosité des marchés est due à l’éventualité des élections anticipées en Grèce début 2015 ainsi qu’à l’intention du gouvernement de s’affranchir du plan d’aide internationale plus tôt que prévu.

Première victime de la crise de la dette en 2010, le pays se trouve toujours sous perfusion financière de l’UE et du FMI en échange d’un plan d’austérité drastique.

Alors que les prêts de l’UE doivent s’achever fin 2014, ceux du FMI n’arrivent à terme qu’en 2016, ce qui oblige la Grèce à continuer les réformes requises.

Le Premier ministre Antonis Samaras, cité par l’agence de presse grecque ANA, a affirmé mercredi soir lors d’un conseil des ministres que la Grèce se trouvait “dans un moment crucial” car il lui restait à faire “les derniers pas pour sortir de la crise après avoir parcouru un grand marathon”. Selon le quotidien Ta Nea, plus gros tirage du pays, il a demandé aux ministres “de ne pas dévier de la ligne de l’assainissement et des réformes”.