çade du groupe Thales à Toulouse (Photo : Remy Gabalda) |
[17/10/2014 06:18:51] Sydney (AFP) Le groupe d’électronique Thales a confirmé son intérêt pour participer avec le constructeur naval DCNS, dont il est l’actionnaire, à un marché de renouvellement des sous-marins australiens, a indiqué son PDG Jean-Bernard Lévy à la presse australienne vendredi.
La Royal Australian Navy veut se doter à partir de 2025 de 12 sous-marins pour remplacer sa flotte de six sous-marins conventionnels (à propulsion diesel ou électrique) de la classe Collins, qui datent des années 1990. Mais le gouvernement hésite entre deux options: construire en Australie ou faire appel à un constructeur étranger.
Interrogé par le quotidien financier The Australian Financial Review, le PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy — en partance pour EDF — a confirmé que son groupe était intéressé par le projet s’il faisait l’objet d’un appel d’offre.
“S’il y a un appel d’offre international pour remplacer les sous-marins de la classe Collins, Thales s’associera en consortium avec DCNS”, constructeur du porte-avions Charles de Gaulle et des sous-marins Scorpène, a expliqué M. Lévy.
“Nous croyons comprendre que l’Australie en est toujours à faire un choix à ce sujet”, a-t-il noté.
Il n’a pas précisé le type de submersible que Thales-DCNS proposerait mais selon le journal, le sous-marin nucléaire Barracuda pourrait servir de modèle.
Avant les législatives de 2013 qu’ils ont remportées, les conservateurs australiens avaient assuré que les sous-marins seraient construits en Australie-Méridionale, éventuellement avec l’aide d’un transfert de technologie japonaise.
Mais selon de récentes informations de presse, le gouvernement envisage désormais de s’adresser au Japon pour des raisons budgétaires.
L’achat de sous-marins de type Soryu grèverait le budget australien d’environ 25 milliards de dollars australiens (17 milliards d’euros) au lieu de 50 à 80 milliards si les sous-marins étaient fabriqués en Australie.
Le ministre australien de la Défense David Johnston était cette semaine à Tokyo pour demander à son homologue nippon Akinori Eto “d’étudier la possibilité d’une coopération japonaise”. “Le gouvernement australien, néanmoins, n’a pas encore arrêté son choix sur une conception particulière de sous-marin et un examen approfondi est nécessaire pour prendre une décision”, a-t-il ajouté.
Selon la Financial Review, Thales, qui fabrique notamment des véhicules blindés Bushmaster pour l’armée australienne, pourrait faire travailler les chantiers navals publics australiens ASC, constructeurs des sous-marins Collins.
Une décision définitive sur le sujet est attendue dans le cadre du prochain livre blanc sur la défense, en juin 2015.