Une liaison TGV de Pékin à Moscou à l’étude

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à grande vitesse chinois dans la province du Guangxi, le 13 juin 2014 (Photo : AFP)

[17/10/2014 10:22:05] Pékin (AFP) La Chine et la Russie ont signé un protocole d’accord sur un projet de train à grande vitesse reliant leurs capitales, une ligne destinée à remplacer le Transsibérien en écourtant le trajet de six à deux jours, a rapporté vendredi la presse chinoise.

La voie ferrée envisagée dépasserait les 7.000 kilomètres de long et passerait par Kazan, la capitale de la république du Tatarstan, à 800 kilomètres à l’est de Moscou, selon le journal Jinghua Shibao et la télévision d’Etat CCTV.

La Chine, fière de sa technologie pour la grande vitesse ferroviaire, tente de l’exporter dans le monde où elle affronte des multinationales comme le français Alstom, l’allemand Siemens et le canadien Bombardier.

Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé en juin 2013 avoir sélectionné la ligne Moscou-Kazan, pour construire la première ligne à très grande vitesse russe. Le projet avait ensuite été repoussé en raison de son coût.

Les chemins de fer russes, dont le réseau est l’un des plus étendus au monde, ont pourtant un besoin criant de modernisation.

Le budget de la ligne à grande vitesse Moscou-Pékin a été estimé à 230 milliards de dollars.

“Si le déblocage des fonds se déroule bien, cette voie ferrée peut être achevée au plus tôt en cinq ans, en faisant appel à des sous-traitants pour les différentes sections”, a estimé Wang Mengshu, un expert chinois cité par le journal Jinghua Shibao.

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accord entre la Chine et la Russie

La signature du protocole d’accord réalisée lundi intervient dans un contexte de resserrement des relations entre Moscou et Pékin, alors que la Russie est engagée dans un bras de fer avec l’Occident en raison de la crise ukrainienne.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a été reçu cette semaine à Moscou par son homologue russe Dmitri Medvedev, ainsi que par le président Vladimir Poutine.

La Chine, deuxième économie du monde, a aujourd’hui le plus long réseau du monde de lignes à grande vitesse, qui doit atteindre 16.000 km en 2020.