Irène Mingasson, chef de l’unité des programmes régionaux à la Commission européenne, a souligné «l’impératif de supprimer les entraves aux échanges dans la région maghrébine et de mettre en place une zone de libre échange qui constitue une première étape de l’intégration économique dans la région».
Intervenant, jeudi 16 octobre lors d’une rencontre sur le rôle du secteur privé dans l’intégration économique du Maghreb, organisée dans le cadre du Carrefour d’Affaires et de Technologie “CAT 2014” (du 16 au 18 Octobre courant, au parc des expositions du Kram), Mme Mingasson a estimé que «la région de Maghreb présente un formidable potentiel, mais reste l’une des régions les moins intégrées du monde, ce qui bloque le potentiel de développement de la région. Ce manque à gagner affecte de nombreux secteurs d’activité, tels que l’énergie, le transport, l’agroalimentaire, la finance, l’éducation, la culture et le tourisme».
Afin de remédier à cette défaillance, la responsable a appelé, également, à la modernisation des infrastructures de Maghreb, notamment les interconnexions, à inventer le ‘Made in Maghreb’ et à faciliter la circulation de l’information et des opportunités.
Elle a mis l’accent, aussi, sur la nécessité de promouvoir les investissements dans la région et d’impliquer davantage le secteur privé qui a un rôle prépondérant à jouer, notamment dans la réalisation des projets régionaux.
«L’objectif, aujourd’hui, est de lancer des initiatives concrètes dans des domaines tels que l’énergie, le développement du secteur privé, le transport, le développement rural et l’agriculture», a-t-elle noté.
Mme Mingasson a, aussi, rappelé la disposition de l’Union européenne à apporter son soutien aux actions renforçant le processus d’intégration maghrébine, et ce dans le cadre du plan d’action intitulé «l’initiative maghrébine pour le commerce et l’investissement».
Il est dans notre intérêt commun, a-t-elle affirmé, de continuer à travailler ensemble pour que le Maghreb devienne un carrefour stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient et soit une source d’opportunités économiques et de croissance inclusive pour les populations.
Tarek Cherif, président de la CONECT, a appelé à la création d’une institution financière d’envergure en mesure de financer les projets des pays du Maghreb, à l’instar de la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Les intervenants à cette rencontre, ont évoqué les problèmes qui entravent l’intégration économique maghrébine, à savoir les difficultés liées à la législation, les barrières douanières et l’absence d’une banque régionale, d’une monnaie commune et d’une ligne maritime qui relie les pays du Maghreb.
Ils ont souligné par la même occasion que les secteurs des TIC, du transport, de l’agroalimentaire recèlent de fortes potentialités pour l’ensemble des pays maghrébins, d’où l’intérêt de développer l’intégration économique dans ces activités.