Quelque soixante entreprises tunisiennes se sont orientées vers la colocalisation, nombre qui est appelé à augmenter, ce qui exige de la Tunisie la garantie des conditions idoines à l’instauration de ce type de partenariat avec les pays méditerranéens. C’est ce qu’estime le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Faycel Gouiâa.
Intervenant à la “Conférence économique sur la colocalisation en Méditerranée”, organisée par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI), il a précisé que les conditions nécessaires à la réussite de ce type de partenariat portent sur le développement de l’infrastructure de base, de la formation, du système éducatif et de l’économie, dans le sens d’une plus grande libéralisation et ouverture, outre la facilitation de l’obtention des crédits. Ce partenariat va permettre à la Tunisie d’évoluer vers un partenariat réel avec les pays du pourtour méditerranéen.
Selon M. Gouiâa, l’investissement français en Tunisie a atteint près de 200 millions de dinars en 2013, dont 65 MDT dédiés à la création de 130 projets et 135 MDT consacrés à l’extension de 82 projets; mais très en deçà par rapport à 2012.
A noter que le concept “colocalisation” signifie pour un pays donneur d’ordres de faire fabriquer des composants intermédiaires industriels à forte valeur ajoutée par une main-d’oeuvre qualifiée mais moins onéreuse et sur la base d’un partenariat, dans un pays étranger. Plusieurs hommes d’affaires tunisiens et français ainsi que des experts économiques ont pris part à cette conférence.