éroport de Lille le 11 octobre 2014 (Photo : Philippe Huguen) |
[17/10/2014 20:17:08] Paris (AFP) Le projet d’accord sur le développement de la low cost d’Air France, Transavia France, a été soumis vendredi à l’avis des délégués du SNPL, premier syndicat de pilotes fer de lance de la grève en septembre.
La réunion du “conseil extraordinaire” du SNPL AF Alpa, ultra majoritaire (72%) parmi les pilotes d’Air France avait débuté en début de matinée. Elle s’est terminée “vers 20 heures sans vote de motion” et quelques points juridiques restent “à éclaircir avant de lancer un référendum”, a fait savoir un porte-parole à l’AFP.
Le projet d’accord doit ensuite être ratifié par un vote de l’ensemble des pilotes d’Air France d’ici à la mi-novembre, comme le SNPL s’y est engagé.
Le syndicat de pilotes Alter, non représentatif, a appelé vendredi à voter contre ce texte “de reddition”, favorable au développement d’une filiale low cost qui va “mettre les salariés d’un même groupe en concurrence”.
Le projet d’accord est une “copie exacte de ce contre quoi les pilotes d’Air France se sont massivement mobilisés en septembre”, à savoir “un fort transfert d’activité d’Air France vers une structure socialement moins-disante”, poursuit Alter dans un communiqué.
Fruit d’âpres négociations depuis des semaines, le texte permet à Transavia France de croître, organise la coexistence des deux compagnies, ainsi que le détachement des pilotes volontaires d’Air France en leur apportant une série de garanties.
Bridée à 14 avions par un précédent accord, la flotte de Transavia France pourra aller jusqu’à 40 appareils.
Un accord permettrait à la compagnie aérienne de tourner la page d’un mouvement social qui lui aura coûté cher, tant en termes d’image que de finances, avec une facture estimée jusqu’à 350 millions euros au troisième trimestre.
La grève des pilotes menée en septembre à l’appel du SNPL, du Spaf et d’Alter a été la plus longue de l’histoire de la compagnie.