Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA, appelle à améliorer davantage le rendement de l’employé et de l’entreprise économique, afin de faire face à la situation économique post- élection.
Lors de la tenue de la 2ème conférence annuelle de la Commission des affaires sociales de l’organisation patronale sur le thème: “l’activation du contrat social et les travaux des comités de dialogue tripartite”, qu’il faut bien se préparer à cette période, accorder une place prépondérante au travail et compter sur ses propres capacités, souligne la patronne des patrons tunisiens.
Au cours de cette conférence, qui se tient les 21 et 22 octobre, seront présentés les résultats du travail des Commissions de dialogue sur la productivité et le pouvoir d’achat; ensuite, ladite commission examinera les résultats des travaux des commissions de la formation, de l’emploi, de la croissance, de la sécurité sociale et des relations professionnelles.
La présidente de l’Organisation patronale estime que “l’approche adoptée selon laquelle l’accroissement du pouvoir d’achat du citoyen nécessite une augmentation des salaires a mené à un cercle vicieux”.
Le représentant de l’Union régionale du commerce et de l’artisanat, Abdelmajid Masmoudi, a fait état de la régression du rendement des entreprises implantées dans la région de Sfax, entraînant la fermeture de certaines d’entre elles qui ont connu une baisse de la productivité.
De son côté, Abdelaziz Hallab, membre de la Commission des affaires sociales de l’organisation patronale, pense que «la productivité de l’entreprise ne va pas de pair avec la hausse des salaires, ce qui s’est répercuté négativement sur la création d’emplois». Selon ses calculs, «la productivité sectorielle en Tunisie a baissé durant les trois dernières années (2010-2013), alors que l’indice des salaires a évolué de 11 points, tout en enregistrant une diminution du pouvoir d’achat du citoyen».
D’après lui, «l’accroissement des salaires plus que la productivité a été à l’origine de l’aggravation de l’inflation. En fait, l’amélioration du pouvoir d’achat ne passe pas par l’augmentation des salaires, mais nécessite de rétablir la valeur du travail».
Dans le même ordre d’idées, il a évoqué les études ayant montré que le niveau de la productivité en Tunisie est inférieur de 50% à celle de pays comparables aux plans économique et social, tels que la Roumanie.
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