Les débats ne touchent plus le fond, ils creusent!

Décidément la TUNISIE est devenue un véritable pays méditerranéen ! Il y a tous les ingrédients d’une pizza sicilienne : le sang, l’argent, les paroles en l’air, et encore l’argent !

On y ajoute aussi le bon laxisme de chez nous –il paraît qu’un fonctionnaire travaille en moyenne 8 mn par jour, ce qui fait de lui l’homme le plus cher de la planète. On y ajoute un petit plus tuniso-tunisien très spécifique et qui a une drôle d’odeurs qui émanent de nos écrans télévisuels : une nuisance qu’on appelle médisance ! Vas-y que je piétine, que je te bouscule, que je te fasse du mal, et encore heureux que ce soit verbal … et après des années d’écran plat dans de gros tubes cathodiques, voilà des discussions pas très catholiques à travers des écrans LED et plats…

Le summum de cette bagarre a été atteint dans cette guerre RIAHI-KAROUI qui utilisent leurs fréquences respectives pour se balancer des injures et les débats qui s’en suivent ne touchent plus le fond, ils creusent, creusent, creusent et peuvent, au cours de leurs prospections, croiser un de “C Pov heRes“ qui défendent l’indéfendable avec un culot d’une monstruosité “troïkesque“. Leurs arguments ne manquent pas de sel pour chercher à raser CARTHAGE !

De toutes les façons, le résultat des élections importe peu, car dans tous les cas de figure, rien ne sera comme avant. Si on imagine les différents scénarios envisageables, on peut, sans faire de sondages, imaginer que :

– Si ENNAHDHA gagne, elle devra mettre de l’eau dans son vin –sic- car il est clair qu’elle n’est pas outillée pour gouverner et aura, sur plus de mille kilomètres, un pays hostile à ses frontières –GHARDIA ou pas-

– Si NIDAA gagne, il ne pourra plus renouer avec les bonnes vieilles habitudes destouriennes où “l’Etat c’est moi et hors de l’Etat point de salut“

– Si les résultats sont mixtes –un peu de tout– il y aura à restructurer le pouvoir et reprendre la réorganisation du pays. Je ne peux que citer YACINE BRAHIM qui, chez NAOUFEL, a résumé la situation du pays d’une manière très claire, nette et précise: le pays a toujours une structure que la colonisation a consolidée, BOURGUIBA a créé la richesse du pays et créé des hommes riches et des capitaines d’industries qu’il a choisis sur notamment leur compétence et fidélité; BEN ALI a basé le fonctionnement du pays comme un chef de bande qui répartit le butin entre les membres de sa famille, a favorisé le clientélisme et fait créer des hommes riches sur la base du niveau de leur asservissement; aujourd’hui, l’histoire ne peut faire marche arrière et on ne peut que développer nos hommes et nos structures pour avancer.

Dans tous les cas de figure, n’en déplaise à LARAYEDH qui n’aime pas les femmes, rien ne se fera sans nous, car aujourd’hui il est clairement prouvé que notre rôle (nous les femmes) primera dans l’avenir. Quel meilleur symbole que cette toile de DELACROIX dont le titre est LA LIBERTE GUIDANT LE PEUPLE!