Le président du Syndicat national des agriculteurs (SYNAGRI), Leith Ben Becher, a souligné, jeudi, que «l’accélération de la résolution des problèmes financiers, techniques et structurels dont la céréaliculture souffre en Tunisie est devenue un impératif».
Le représentant du SYNAGRI, Aziz Bouhjiba, a résumé les solutions en l’octroi des crédits nécessaires pour promouvoir la recherche scientifique agricole dans le domaine des grandes cultures, l’adaptation de la formation en agronomie aux besoins du secteur, outre la réforme de la vulgarisation agricole.
Lors d’une journée d’études tenue à l’initiative du SYNAGRI avec le concours de la Chambre nationale des groupements et des silos, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), sur le thème «vers un système céréalier plus efficient», Bouhjiba a recommandé de revoir les prix des céréales en tenant compte de l’augmentation des coûts de production.
Il s’agit, également, de résoudre la question de l’endettement des agriculteurs, de revoir les conditions d’octroi des crédits d’investissement et ceux saisonniers, en plus de la promotion de l’assurance agricole.
Bouhjiba a mis l’accent sur la nécessité de réactiver le Fonds national des catastrophes, de promulguer la loi régissant les coopératives, de moderniser les méthodes de contrôle, de régulation et d’arbitrage des administrations concernées par le secteur, de garantir l’application d’une échelle de calibrage équitable et de réexaminer le rôle de l’Office des céréales (OC).
Les principales problématiques dont le secteur de la céréaliculture souffre en Tunisie sont la baisse de la fertilité des terres exploitées, le faible rendement des grandes cultures, la hausse des coûts de production et l’inefficience du cadre juridique réglementant la relation entre les agriculteurs et les collecteurs.
Viennent s’ajouter à l’ensemble de ces difficultés, la faible capacité de stockage des céréales ce qui a augmenté la pression sur le parc du transport terrestre au vu de la détérioration du ferroviaire sans oublier la régression de l’investissement dans le secteur des grandes cultures.
Le représentant de la Chambre syndicale des collecteurs et stockeurs de céréales, Lazhar Ouchani, a relevé l’absence du cadre juridique des collecteurs (cahier des charges) et le manque de capacité de stockage des centres de collecte, notamment lors des moments de pointe, en plus de la vétusté des centres relevant de l’OC.
WMC/TAP