Les journaux étrangers, notamment français, qui ont largement couvert le vote des Tunisiens pour les législatives du 26 octobre, guettent de près toute annonce concernant les résultats de ces élections.
Et déjà, dès cet après-midi du lundi 27 octobre, plusieurs d’entre eux ont titré sur la reconnaissance par Ennahdha de sa défaite.
En effet, lefigaro.fr, sous le titre «Tunisie: le parti islamiste reconnaît sa défaite», écrit : «l’alliance laïque Nidaa Tounes aurait remporté plus de 80 sièges lors du scrutin d’hier, soit une vingtaine de sièges de plus que ses rivaux d’Ennahdha», citant le porte-parole d’Ennahdha, «… arrivé deuxième aux élections de dimanche».
Dans le développement de l’article, le site précise: «… Nidaa Tounes, une formation hétéroclite regroupant aussi bien des figures de gauche et de centre-droit que des caciques du régime de Zine El Abidine Ben Ali, aurait remporté plus de 80 sièges aux élections législatives organisées hier en Tunisie, contre 67 pour les islamistes modérés d’Ennahdha, selon des résultats encore provisoires…».
«Sur sa page officielle sur Facebook, écrit lefigaro.fr, Nidaa Tounès proclame désormais “Nous avons gagné, vive la Tunisie”. Son chef Béji Caïd Essebsi, 87 ans est un vétéran de la vie politique tunisienne. Il a été Premier ministre après la révolution de janvier 2011. Il avait auparavant aussi bien servi Habib Bourguiba, le père de l’indépendance, que M. Ben Ali. Il est aussi le favori de la présidentielle du 23 novembre à laquelle Ennahdha ne présente pas de candidat».
«Tunisie: les islamistes d’Ennahdha deuxièmes selon leur porte-parole», c’est le titre de tempsreel.nouvelobs.com, citant une dépêche de l’AFP, souligne que «le parti islamiste tunisien Ennahdha est arrivé en deuxième position aux élections législatives de dimanche selon ses premières estimations, plaçant le mouvement séculier Nidaa Tounès en tête».
Le porte-parole d’Ennahdha, Zied Laadhari, selon la même source a déclaré : «Nous avons des estimations qui ne sont pas encore définitives. Ils (Nidaa Tounès, ndlr) sont en avance de plus ou moins une douzaine de sièges. Nous aurions environ 70 sièges et eux environ 80″ sur les 217 à pourvoir».
Ces chiffres sont basés sur des données d’observateurs d’Ennahdha présents au dépouillement dans les bureaux de vote “mais ce n’est pas complet”, a-t-il précisé.
Plus loin, le site rappelle que les deux partis étaient les grands favoris du scrutin, rappelant au passage que «… le chef de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, avait dès dimanche soir déclaré disposer “d’indicateurs positifs” plaçant son parti “en tête”».
Pour sa part, Rached Ghannouchi, le président du Mouvement Ennahdha, affirmait dans la nuit de dimanche que «… quel que soit le premier, Nidaa ou Ennahdha, l’essentiel est que la Tunisie a besoin d’un gouvernement de coalition nationale, d’une politique consensuelle. C’est cette politique qui a sauvé le pays de ce que traversent les autres pays du Printemps arabe».
Enfin, la chaîne de télévision lci.tf1, en partenariat avec l’AFP, titre «Législatives en Tunisie: le parti islamiste Ennahdha reconnaît sa défaite»
«Selon les premières estimations, les élections législatives tunisiennes voient arriver en tête le mouvement séculier Nidaa Tounès. Le parti islamiste Ennahdha arrive quant à lui en seconde position, selon son porte-parole», lit-on sur le site de la chaîne. Avant de s’interroger sur l’avenir de notre pays, en soulignant, de façon indirecte, si ces élections pourraient permettre à la Tunisie de se doter d’“institutions stables?“.