Les principaux amis et partenaires de la Tunisie, ceux-là mêmes qui ont aidé la Tunisie à franchir la difficile transition démocratique, ont réagi positivement au bon déroulement du premier scrutin libre et transparent, après celui de la Constituante d’octobre 2011.
En voici les réactions les plus intéressantes.
L’Algérie, qui a été aux côtés de la Tunisie dans cette phase de transition difficile, a été prompte à réagir. Sa réaction est manifestement la plus constructive et la plus sincère pour les Tunisiens, du moins au regard des commentaires sur le net.
En effet, le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré que «l’Algérie se réjouit du bon déroulement des élections législatives en Tunisie et du climat de sérénité et d’apaisement qui les a caractérisées».
Le ministère rappelle que «l’Algérie s’engage, à cette occasion, à continuer à apporter son plein soutien à la Tunisie sœur, décidément engagée sur la voie de la stabilité et de la prospérité».
Les Etats-Unis ont été toutefois les premiers à féliciter la Tunisie pour ce succès électoral. Le président américain, Barack Obama, a félicité, à travers un bref communiqué publié sur le site de la Maison Blanche, le soir du 26 octobre 2014, l’ensemble du peuple tunisien pour l’élection démocratique d’un nouveau Parlement. Et de noter qu’il s’agit d’une étape importante dans la transition politique historique de la Tunisie. «En se rendant aux urnes aujourd’hui, les Tunisiens ont continué à inspirer les gens à travers leur région ainsi que dans le monde comme ils l’ont fait en 2011 à la révolution et à l’adoption de la nouvelle Constitution», souligne Barack Obama.
Le président des Etats-Unis rappelle que l’exemple de la Tunisie montre que le renforcement du consensus, du dialogue, du pluralisme politique et pacifique a formé un outil d’aide au fondement de la démocratie. «Les Etats-Unis réaffirment leur engagement à soutenir la démocratie en Tunisie, à notre amitié continue avec le peuple tunisien ainsi que de travailler en partenariat avec le prochain gouvernement dans ses efforts pour promouvoir les opportunités économiques, de protéger la liberté et assurer la sécurité de tous les Tunisiens», conclut Barack Obama.
La France, pour sa part, s’est «réjouie du bon déroulement de l’élection de l’Assemblée des représentants du peuple tunisien». Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré qu’«en confirmant leur attachement à la démocratie, les Tunisiens ont franchi dimanche un cap historique. Ils offrent la preuve que la démocratie est possible sur tous les continents et dans toutes les cultures».
Les observateurs européens, de leur côté, ont déclaré par la voix du chef observateur de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, Annemie Neyts-Uyttebroeck, que les opérations de vote s’étaient déroulées, jusqu’à présent, de manière satisfaisante et dans le respect des règles électorales.
«Il n’y a eu nulle part des dépassements graves. Rien qui dépasse ce qui arrive parfois chez nous», a-t-elle ajouté.
Le Canada, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, John Baird, a salué les Tunisiens qui ont «fait preuve d’engagement, de détermination et de persévérance tout au long de la transition de leur pays vers la démocratie». Il a félicité les autorités tunisiennes, et en particulier l’Instance supérieure indépendante pour les élections, d’avoir assuré le déroulement crédible et transparent du processus électoral».
Et de souligner que «la Tunisie est un partenaire de choix pour le Canada à de nombreux égards, notamment au chapitre de l’économie, de la diplomatie, de la sécurité et de l’éducation. Nos deux pays se sont tous deux engagés non seulement envers la démocratie, le pluralisme et les droits de la personne, mais aussi envers la croissance économique durable, l’autonomisation des femmes, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion des possibilités d’éducation pour les jeunes».
L’Allemagne était également au rendez-vous pour féliciter la Tunisie. Son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a félicité la Tunisie en déclarant qu’elle «a donné un signal fort, ce dimanche, démontrant que la transition de la dictature à la démocratie est possible au Moyen-Orient. C’est un message d’espoir particulièrement adressé aux peuples de la région qui ont souffert ces dernières années de l’instabilité». Puis, «le scrutin est une étape importante sur la voie d’une Tunisie démocratique. Le peuple tunisien a démontré qu’il n’a pas cédé à la menace terroriste». Et de conclure: «l’Allemagne a toujours soutenu la Tunisie et continuera de le faire pour l’avenir».
L’Italie a fait état de la satisfaction de Matteo Renzi, président du Conseil des ministres, quant au bon déroulement des élections en Tunisie. «Après l’adoption de la nouvelle Constitution au début de cette année, encore une fois les Tunisiens ont montré la volonté de prendre en main leur propre destin», lit-on dans le communiqué rendu public à cet effet. L’Italie qualifie les élections en Tunisie de «signe d’espoir et de confiance qui s’étend à l’ensemble de la Méditerranée, que l’Italie suit avec sympathie profonde et participation».
Par delà ces félicitations et en attendant le résultat final, cette reconnaissance –presque- mondiale de la capacité des Tunisiens à réussir leur démocratie ne peut que rejaillir positivement sur l’attractivité de la Tunisie en tant que site international de production et en tant que destination touristique confirmée. Les jours de doute sont désormais derrière eux. On l’espère en tout cas.