érence de presse à Tokyo le 8 août 2014 (Photo : Toshifumi Kitamura) |
[28/10/2014 07:02:33] Tokyo (AFP) Le géant japonais des télécommunications SoftBank a annoncé mardi un investissement de 627 millions de dollars (494 millions d’euros) dans la société indienne Snapdeal qui gère le site de commerce en ligne homonyme.
Par cette transaction, qui sera effectuée via sa filiale SoftBank Internet and Media, le groupe nippon du milliardaire Masayoshi Son deviendra le premier actionnaire de Snapdeal, présenté comme un acteur très prometteur de la vente sur internet sur un marché indien en forte croissance.
SoftBank n’a toutefois pas indiqué quel pourcentage du capital de Snapdeal il allait détenir.
Des mobiles aux bijoux en passant par les vêtements, les accessoires de maison, les appareils audiovisuels, les jouets ou les voyages, Snapdeal offre un large catalogue de cinq millions d’articles classés en 500 catégories.
Cette sorte d’Amazon indien a été fondé en 2010 et fédère actuellement 50.000 marchands. Il revendique quelque 250 millions d’utilisateurs inscrits.
“Par cet investissement, SoftBank entend renforcer ses activités en Inde et les synergies au sein du groupe”, a justifié le mastodonte nippon qui n’hésite pas à mettre de l’argent partout où il voit un important potentiel de gains.
“Dans les prochaines années, j’ai l’intention de faire des investissements stratégiques en Inde dans le but d’y accompagner le développement du marché”, a déclaré M. Son, cité dans un communiqué.
“L’investissement de SoftBank va soutenir le développement d’infrastructures”, a pour sa part ajouté le patron de SoftBank Internet et Media, Nikesh Arora, un ex-dirigeant de Google qui souligne que la vente en ligne en Inde a un fort potentiel de développement à condition qu’internet y devienne plus rapide, meilleur et moins cher.
M. Arora deviendra administrateur de Snapdeal.
Le groupe SoftBank a aussi fait part mardi d’une prise de participation dans une autre société indienne, Ola, plateforme de gestion d’environ 33.000 taxis dans 19 villes du pays.
SoftBank est devenu en l’espace de trois décennies un des plus importants et audacieux groupes japonais, avec désormais la deuxième capitalisation à la Bourse de Tokyo.
Il a grossi d’un coup avec l’acquisition en 2006 des activités mobiles du britannique Vodafone au Japon et a récemment jeté son dévolu sur le quatrième opérateur américain de services mobiles Sprint.
Le fondateur et patron, Masayoshi Son, un des hommes les plus fortunés du Japon, n’hésite pas à investir à tour de bras un peu partout dans le monde: SoftBank avait entre autres misé tôt sur Yahoo !, puis sur le site marchand chinois Alibaba dont il détient encore plus de 30% après l’entrée fracassante de ce géant mi-septembre à la Bourse de New York.
Il a aussi acheté de nombreuses petites sociétés, dont encore ce mois-ci le service de vidéo en ligne DramaFever créé en 2009 par deux entrepreneurs sud-coréens.
M. Son, un atypique patron d’origine coréenne, assure cependant que ses investissements ne sont pas seulement destinés à faire des profits mais aussi à apporter une contribution à la société afin que les progrès technologiques bénéficient au plus grand nombre.