La filière des viandes rouges, dont la production annuelle moyenne est estimée à 120.000 tonnes, souffre de multiples problèmes, notamment au niveau du commerce du vif et de l’abattage. C’est ce que révèle une étude réalisée par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII).
Cette filière, qui contribue à hauteur de 44% à la production de l’élevage et de 15% à celle du secteur agricole en général, souffre également de la multiplication des intermédiaires informels et de la non conformité d’un très grand nombre d’abattoirs aux exigences d’hygiène et environnementales.
Le secteur a connu une stagnation de sa production au cours des dix dernières années, laquelle production avait doublé entre 1984 et 2002, passant de 64 mille tonnes à environ 123 mille tonnes. A partir de 2003, la production a connu plusieurs fluctuations et a fini par se stabiliser autour des 120.000 tonnes.
Le ratio de consommation des viandes rouges dans le pays demeure, également, assez faible (environ 12 kg par habitant par an), par rapport à une moyenne mondiale située à 24,6 kg et une moyenne européenne de 60,2 kg, toujours selon l’étude présentée en marge du Carrefour d’Affaires et de Technologies «CAT 2014» tenu du 16 au 18 octobre au Kram.
Une stratégie à l’horizon 2025
L’APII propose, dans l’étude, une stratégie pour développer la filière à l’horizon de 2025, dont les priorités sont la garantie des conditions de santé au niveau de tous les maillons de la filière, la maîtrise des coûts et l’amélioration des revenus des acteurs de la filière.
Elle suggère également, le développement de l’offre pour accroitre le ratio de consommation de 12 à 15 kg/habitant/an, la promotion de la qualité, le développement de l’exportation à moyen terme, pour atteindre environ 10% de la production outre la structuration et le pilotage de la filière pour une meilleure régulation et un meilleur encadrement des acteurs.