énéral de Sanofi Christopher A. Viehbacher, à Paris le 5 mai 2014 (Photo : Eric Piermont) |
[29/10/2014 08:26:30] Paris (AFP) Le groupe pharmaceutique Sanofi, qui dispute à Total le titre de première capitalisation française, a annoncé mercredi l’éviction de son directeur général Christopher Viehbacher.
“La poursuite du développement du groupe exige aujourd’hui un management fédérant plus largement les talents, une focalisation plus grande sur l’exécution et une collaboration étroite et confiante avec le conseil” d’administration, a expliqué le groupe pour justifier cette décision qui faisait l’objet de rumeurs insistantes depuis quelques jours.
La décision du conseil d’administration de se séparer de l’artisan du redressement du groupe a été prise “à l’unanimité”, a précisé Sanofi dans un communiqué.
Âgé de 54 ans et bénéficiant de la double nationalité allemande et canadienne, M. Viehbacher dirigeait Sanofi depuis le 1er décembre 2008.
Sous son impulsion, Sanofi a réussi à négocier sans trop de dégâts la fin de la période d’exclusivité de ses médicaments phares et s’est redéployé sur une série de métiers à fort potentiel.
Selon la presse, le conseil d’administration reprochait notamment à M. Viehbacher de piloter le groupe depuis Boston et certains s’inquiétaient de voir le centre de gravité du groupe se déplacer vers les Etats-Unis, surtout depuis l’acquisition structurante de la société américaine de biotechnologies Genzyme, l’un des faits d’armes du dirigeant déchu.
Dans l’attente de la nomination de son successeur, le président du conseil d’administration Serge Weinberg assurera ses fonctions à titre intérimaire. “Dès la nomination d’un successeur, la gouvernance reviendra à une présidence et une direction générale dissociées”, a précisé le groupe.
L’annonce du départ soudain de M. Viehbacher a été mal accueillie à la Bourse de Paris, où les investisseurs lui étaient reconnaissants du beau parcours boursier de la valeur.
A 09H17 (08H17 GMT), la valeur perdait 3,39% à 72,00 euros, après s’être déjà effondrée de plus de 10% la veille à la suite de la publication de ses résultats trimestriels. Le CAC 40 prenait au même moment 0,50%.