Suicide de Leyne : DSK assure que son associé avait contracté “des emprunts excessifs”

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érence de presse le 17 septembre 2013 à Belgrade (Photo : Alexa Stankovic)

[30/10/2014 07:02:46] Paris (AFP) Dominique Strauss-Kahn affirme que son associé au sein de la société LSK Thierry Leyne, qui s’est suicidé le 23 octobre, avait contracté “une série d’emprunts excessifs” et qu’il connaissait “depuis peu” ce Franco-Israélien à la “réputation contrastée”.

“J’ai décidé de démissionner de la présidence de LSK (Leyne Strauss-Kahn & Partners, ndrl) pour deux raisons”, explique le dirigeant déchu du Fonds monétaire international (FMI)dans un entretien publié jeudi dans le Parisien. “J’ai constaté à la fin de l’été que le projet n’était pas conforme à ce que nous avions envisagé ensemble et ne correspondait pas à ce que je cherchais.”

“Thierry Leyne était le directeur général et gérait l’entreprise. Il était engagé dans une stratégie d’emprunts qui m’est apparue en octobre avec les comptes 2013 et que je ne peux accepter. C’est la seconde raison”, poursuit M. Strauss-Kahn, qualifiant de “terrible drame humain”, le fait que son associé se soit défenestré à Tel-Aviv.

“Thierry Leyne avait monté une compagnie financière qui faisait essentiellement de la gestion d’actifs. Il n’y avait pas de département de banque d’affaires. Je devais la créer en la centrant sur le conseil aux gouvernements et accessoirement aux entreprises”, précise-t-il encore. “Mais au bout du compte, il n’y avait que moi qui apportais des affaires, ce qui ne correspondait pas à ce que j’attendais d’un partenariat”.

“J’ai probablement perdu mon investissement et n’ai jamais perçu aucune rémunération. A mon échelle, c’est beaucoup d’argent”, dit-il sans plus de précision, assurant encore à propos de son associé “je le connaissais depuis peu de temps, il m’a été présenté par une amie de très longue date qui était devenue sa compagne”.

“Il avait contracté une série d’emprunts excessifs”, accuse-t-il, admettant que M. Leyne avait “une réputation contrastée” mais expliquant avoir été attiré par le fait que l’homme d’affaires “avait fait dans le passé de très belles opérations, des entreprises qu’il avait créées et très bien revendues à de grandes banques”

Interrogé par le journal sur la présence d’argent sale dans certaines sociétés du groupe LSK, l’ancien leader du FMI répond “pas à ma connaissance”, tout en s’empressant de préciser qu’il était lui-même “président non exécutif” tandis que M. Leyne était “administrateur-délégué et c’est lui qui gérait la société”.

En Septembre 2013, le Groupe Anatevka peu connu et immatriculé au Luxembourg, était devenu LSK après que DSK ait été bombardé à la tête de son conseil d’administration tout en étant actionnaire.

Dominique Strauss-Kahn avait quitté la présidence de LSK trois jours avant le suicide de son associé.

Le 3 octobre dernier, la justice luxembourgeoise avait condamné en référé le groupe LSK, sa filiale Assya et son principal actionnaire Thierry Leyne à payer 2 millions d’euros à l’assureur Bâloise-Vie Luxembourg, qui réclamait depuis juillet dernier le remboursement de titres du groupe LSK qui étaient dans son portefeuille.

Pour clore l’entretien, DSK est interrogé sur son état d’esprit à trois mois du procès du Carlton. Il se dit “serein”, affirmant “cette histoire a été montée en épingle et j’ai bon espoir que le tribunal (de Lille ndrl) me rendra justice en février”.