“L’amendement de la loi relative aux terres agricoles, qui sera présentée au prochain Parlement, permettra de développer le tourisme agricole en Tunisie”, a déclaré le ministre de l’agriculture Lassaad Lachaal.
Intervenant lors d’une rencontre tenue en marge de la 11ème édition du salon de l’investissement agricole et de la technologie (SIAT 2014) qui se tient du 29 octobre au 1er novembre 2014, Lachaal a souligné «que des équipes composées de représentants des ministères de l’agriculture et du tourisme ont élaboré le projet d’amendement de ladite loi qui a constitué une entrave pour l’investissement dans ce domaine».
L’amendement permettra à l’investisseur d’introduire une activité complémentaire à son activité agricole sans pour autant changer la vocation de la terre.
L’objectif recherché est de garantir un revenu additionnel à l’agriculteur. La représentante de l’ONTT (Office national du tourisme tunisien) Aroussia Khammasi, a affirmé que le tourisme agricole est en mesure de garantir des emplois additionnels et d’améliorer le niveau de vie dans les régions agricoles et partant de sédentariser les habitants dans leurs régions.
Ce genre de tourisme permet de tirer profit des spécificités culturelles, civilisationnelles et environnementales de la région ainsi que de booster le secteur de l’artisanat et du transport. Il s’agit, en outre, d’établir des partenariats pour la création de projets dans ce secteur, de diversifier le produit touristique, de mettre fin à la saisonnalité du secteur et de renforcer les revenus en devises.
Besma Bouriou Mansouri promoteur d’un projet de gîte «Dar Sidi Abdallah» au Kef, a évoqué son expérience qui trouve un grand succès, notamment, avec l’introduction de nouveaux services touristiques (plats locaux, des randonnées dans les circuits montagneux..). Mansouri qui a planté des arbres fruitiers produisant tout ce dont elle a besoin est parvenu à recruter 9 personnes de la région.
Dans une déclaration à TAP elle a souligné qu’elle est parvenue, à travers son projet réalisé dans une ferme de 3 hectares, à mettre à profit les spécificités naturelles de la région afin de garantir une valeur ajoutée au produit. Elle a indiqué que son projet, dont l’idée a débuté en 2006, n’a démarré qu’en 2012 après l’obtention de l’autorisation du ministère du tourisme.