Coopération : Les ambitions de la KOICA (Corée du Sud) pour la Tunisie

Par : Tallel

 

Il ne fait pas de doute, la Tunisie veut suivre le chemin du développement de la Corée du Sud, et cette dernière semble déterminée à aider notre pays à s’engager sur la voie de la croissance inclusive.

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C’est en tout cas ce qui ressort des différents partenariats établis ces dernières années entre la Tunisie et la Corée du Sud, notamment à travers l’Agence de coopération internationale auprès de l’ambassade de la République de Corée à Tunis, plus connue sous le nom de KOICA –pour Korea International Cooperation Agency.

Rappelons que sous le signe de l’année internationale de la jeunesse, la KOICA avait organisé, il y a environ (le 27 octobre 2010 à Tunis), son deuxième séminaire annuel sur le programme des volontaires coréens ayant porté sur «L’activité de volontariat, pilier de la stratégie de KOICA vers une implication de la jeunesse tunisienne dans le processus de développement».

En fait, la Corée du Sud, qui a réussi, en 50 ans, à se hisser au rang de la 13ème puissance économique du monde, vise à partager son expérience de développement avec les pays en développement y compris la Tunisie.

Pour ce faire, le pays a mis en place une stratégie de coopération basée sur le respect du pays partenaire. C’est dans ce cadre du reste que le premier bureau de la KOICA a ouvert en Tunisie en 1991, et ce afin de promouvoir les relations bilatérales entre les deux pays et apporter ainsi l’aide publique coréenne à notre pays.

Bien entendu la KOICA, pourtant fer de lance de cette vision coréenne de “développement partagé“, n’est pratiquement pas connue en Tunisie.

Alors, pour corriger cela, l’équipe actuelle, dirigée par Yoon Jeehyun, a décidé de passer de l’ombre à la lumière en montrant en quelque ses différentes réalisations. C’est plus que légitime en somme. En effet, jeudi 30 octobre, le Bureau de la KOICA à Tunis a convié à un certain nombre de journalistes de la place à un dîner dans un restaurant à la banlieue nord de Tunis afin de les entretenir des différents projets qu’elle finance actuellement en Tunisie.

Ainsi, avec l’avènement de la révolution tunisienne, le bureau de la KOICA à Tunis est devenue plus active et appuie le gouvernement tunisien dans trois axes fondamentaux: la bonne gouvernance, l’infrastructure et l’environnement.

Concrètement, la KOICA a aidé les nouvelles autorités à mettre en place une administration publique plus efficiente et transparente, et ce à travers l’e-gouvernement.

Ensuite, l’agence coréenne déploie de gros efforts en matière de renforcement des capacités de la Tunisie dans le domaine des infrastructures, essentiellement dans le transport, l’énergie, les finances publiques et la promotion du commerce.

Enfin, la KOICA apporte un soutien considérable à la préservation de l’environnement, soutien qui s’est concrétisé dans divers projets, tels que le reboisement dans la région d’Aïn Draham, la gestion des déchets et la gestion de la pollution, et bien d’autres.

En résumé, les principaux projets de la KOICA en Tunisie portent sur l’e-procurement (TUNEPS) – avec un don de 5,7 millions de dollars-; le projet pilote de valorisation des déchets électriques et électroniques, le projet pilote de rétablissement des forêts de chêne-liège, des projets d’études de faisabilité sur la gestion de demande d’électricité et la mise en place d’un système pilote de stockage de froid (qui serait à un stade très avancé avec la STEG), la consultation sur le plan de développement d’un technopôle à Gafsa.

Les partenaires de la KOICA dans ces différents domaines sont l’ONMP (Observatoire national des marchés publics), l’ANGED, l’INRGREE, la STEG, le ministère de l’Industrie (PCG).

Par ailleurs, on nous a été signalé l’organisation d’une réception en l’honneur des cadres tunisiens ayant participé aux formations de la KOICA en Corée, et ce le vendredi 7 novembre prochain à l’hôtel El Mouradi Gammarth.