ésidents zimbabwéien et ougansais Robert Mugabe (g) et Yoweri Museveni (d) à Victoria Falls, au Wimbabwe, le 7 juin 2009 (Photo : Desmond Kwande) |
[31/10/2014 17:06:06] Johannesburg (AFP) Le départ vendredi du président burkinabé Blaise Compaore, sous la pression de la rue, a déchaîné les passions sur les réseaux sociaux en Afrique, où des citoyens de nombreux pays se demandent: “S’ils ont pu le faire, pourquoi pas nous?”
D’Harare au Zimbabwe à Banjul en Gambie, les images des foules du Burkina Faso déferlant pour chasser le vieux dirigeant du pouvoir ont inspiré certains, qui n’ont pas oublié que le printemps arabe a pris son élan sur les réseaux sociaux.
“Si le Burkina Faso peut le faire, pourquoi par l’Ouganda?”, interroge un utilisateur de Twitter depuis Kampala. “Mugabe sera le suivant”, claironne un autre, à Harare.
“Que cela soit un avertissement pour tous les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir à tout prix. Viva les Burkinabè!”, twitte pour sa part Kwesi Asante depuis Accra, au Ghana, lançant une mise en garde qui a résonné très fort ce vendredi sur la twittosphère.
Du lointain et anglophone Kenya, Frank Ondere lui fait écho: “Usez du pouvoir en douceur, servez votre peuple avec sagesse. Les choses changent. Se débarrasser de vous n’est pas si difficile”.
D’autres, comme @lennoxin de Johannesburg, félicitent les manifestants: “Super fier du peuple du Burkina Faso, les dictateurs n’ont pas leur place dans l’Afrique du futur. aluta continua!” (la lutte continue).
Les chefs d’Etat d’Angola (Dos Santos – depuis 1979), de Guinée Equatoriale (Obiang – 1979), d’Ouganda (Museveni – 1986) du Soudan (al-Bashir – 1989), du Zimbabwe (Mugabe – 1980), et d’autres qui tiennent les rênes de leur pays depuis plusieurs décennies ont été directement visés.
“Ce qui s’est passé au Burkina Faso est une bonne nouvelle pour l’Afrique”, twitte @obogobogo, du Kenya, “Levez-vous et comptez-vous, Mugabe et Museveni doivent être les prochains”.
Même si le rêve d’un “printemps africain” ne convainc pas les plus rationnels. “Le Burkina Faso devrait sonner comme un avertissement pour les Obiang, al-Bashir, Museveni, Dos Santos & autres dirigeants africains à vie, mais ce n’est probablement pas le cas”, note l’ancien éditorialiste namibien @Gwenlister1.