La Bourse de Paris va chercher à soutenir sa remontée entre BCE et emploi aux Etats-Unis

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ancienne Bourse de Paris, dans le Palais Brongniart (Photo : Eric Piermont)

[01/11/2014 08:42:49] Paris (AFP) Entre une réunion de la Banque centrale européenne et des chiffres d’emploi américain, la Bourse de Paris va chercher la semaine prochaine le carburant pour alimenter sa remontée, même si la nervosité restera sensible.

En plus des “deux gros rendez-vous de la semaine prochaine que sont la réunion de la BCE et l’emploi américain”, les publications sont nombreuses “ce qui pourrait provoquer encore quelques à-coups”, estime Isabelle Enos, directrice adjointe de la gestion chez B*Capital, une filiale de BNP Paribas.

“La semaine à venir est très concentrée, il y aura donc de la nervosité”, prévoit également Jean-Louis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC.

Le calendrier macroéconomique est en effet très rempli, avec un rythme serré de publications en plus de la réunion de l’institution monétaire européenne, qui occupera comme souvent le haut de l’affiche.

Avant d’arriver à cette réunion prévue jeudi, les investisseurs auront en effet dû digérer les indices PMI d’activité en Chine, aux États-Unis et dans la zone euro, ainsi que les commandes manufacturières en Allemagne.

Et la semaine se clôturera pas les chiffres de l’emploi en octobre aux États-Unis et la production industrielle pour le même mois en France et en Allemagne.

Concernant la BCE, “les attentes ne sont toutefois pas considérables, car les investisseurs ne prévoient pas d’annonces précises avant décembre”, souligne Mme Enos. “Mais, poursuit-elle, ils y chercheront des précisions sur les premiers rachats d’actifs qui sont en train de se faire, sur la lecture de la situation économique et surtout sur le calendrier des mois à venir”.

– La Banque du Japon “en a remis une couche” –

Et comme “la dernière réunion a pour la première fois généré une réaction négative des marchés, il sera intéressant de voir si la BCE arrive à restaurer la confiance par son discours”, note-t-elle.

Au sujet d’un éventuel rachat de dettes d’entreprises qui ont fait l’objet de nombreuses spéculations, M. Mourier a estimé peu probable une annonce la semaine prochaine, même si “bien sûr les responsables de la BCE y réfléchissent”.

Si la semaine à venir s’annonce chargée, celle qui s’achève a été également bien remplie et a vu l’indice CAC 40 prendre 2,52% et terminer à 4.233,09 points. Depuis le 1er janvier, ses pertes sont de 1,46%.

Les tests de résistances des banques européennes “ont marqué le début de la semaine. Il n’y a pas eu de mauvaises surprises et les grandes banques ont été au rendez-vous, pour autant ces bons résultats n’ont pas constitué un levier pour le secteur”, analyse Mme Enos.

En pleine saison des résultats d’entreprise, d’autres valeurs ont souffert comme Sanofi, qui a plongé en parallèle à l’éviction de son directeur général. “Quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, la sanction est immédiate, à l’instar de Sanofi, car le marché est assez épidermique”, relève Mme Enos.

Côté banque centrale, les projecteurs ont d’abord été tournés vers la Fed qui a comme prévu mis fin à son programme de soutien à l’économie. “La Fed a toutefois rajouté une phrase pour rappeler que cette première hausse pourrait intervenir plutôt qu’attendu. Mais cela n’a pas été mal accueilli car cela part d’un constat beaucoup plus positif pour l’économie”, relève M. Mourier.

“L’annonce surprise est venue surtout de la Banque du Japon, car alors qu’elle mène déjà un programme, elle en a remis une couche”, ce qui “pour l’instant aide le marché, mais nous avons du mal à en voir l’impact réel sur l’économie”, selon Mme Enos.

“Les banques centrales continuent donc à mettre de l’argent, résume-t-elle, et cela aide les marchés à voir le verre à moitié plein”.

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