éroport de Paris-Orly le 11 novembre 2009 (Photo : Eric Piermont) |
[01/11/2014 10:55:09] Lisbonne (AFP) Le trafic aérien était à nouveau fortement perturbé samedi au Portugal en raison d’une nouvelle grève de 24 heures du personnel navigant de la compagnie aérienne nationale TAP, après un premier débrayage jeudi.
Plus d’un vol sur deux, sur les 291 prévus samedi, devaient être annulés, seul le service minimum vers Madère, les Açores, Caracas et Sao Paulo ainsi que les vols de la filiale régionale Portugalia étant assurés a déclaré une porte-parole de la TAP à l’AFP.
“Nous n’avons eu aucun contact avec la direction depuis jeudi”, premier jour de grève, a affirmé à l’AFP Nuno Fonseca, dirigeant du Syndicat national du personnel de l’aviation civile (SNPVAC), à l’origine du mouvement.
L’adhésion à la grève atteignait samedi matin près de “100% du personnel navigant”, selon le responsable du syndicat qui revendique notamment le respect du temps de repos entre les vols et le droit de se reposer au moins un week-end sur sept.
La grève vise à dénoncer des “violations de l’accord d’entreprise” qui engendrent “une détérioration continue et systématique des conditions de travail”, selon le syndicat.
Jeudi, la participation avait atteint “près de 90%”, selon le responsable syndical, et 145 vols sur 320 avaient été annulés.
Le personnel navigant de TAP a annoncé son intention de débrayer deux jours supplémentaires, le 30 novembre et le 2 décembre.
Première compagnie européenne pour les liaisons avec le Brésil, la TAP a dégagé en 2013 un bénéfice net de 34 millions d’euros, en hausse de 42%, grâce notamment à un nombre record de passagers.
L’expansion de la compagnie a toutefois causé une pénurie d’appareils, à l’origine d’une série d’incidents techniques et de retards ainsi qu’une grève des pilotes en août dernier.
TAP figure sur la liste des actifs que les autorités comptent vendre pour assainir les finances publiques du Portugal et le gouvernement a annoncé vouloir relancer la privatisation de la compagnie avant la fin de l’année, après l’échec d’une première tentative en décembre 2012.