L’un des facteurs les plus importants dans la compétitivité du commerce extérieur est le coût de la logistique. Nous ne cesserons jamais de le dire et le rappeler. La logistique représente 20% du PIB en Tunisie, ce qui a un mauvais impact sur les capacités concurrentielles de nos entreprises, les prix des marchandises et des produits de consommation et d’équipement ainsi que le coût de la vie.
Au ministère du Transport, le message semble avoir été bien assimilé. Et au Port de Radès, un des maillons les plus importants pour les opérateurs économiques concernés par le secteur de l’import/export, les mesures prises pour l’amélioration des conditions de travail, et celles touchant des opérations ayant trait au transport des marchandises à l’import et à l’export qu’à la transformation des produits semi-finis sur place.
Les défaillances observées ces dernières années, touchant à la fluidité du trafic, auraient pu continuer à se produire si ce n’est les dispositions mises en place par le ministère du Transport. Parmi les plus importantes, celle d’assurer une permanence de 24h/24h en vue de garantir une plus grande rapidité des opérations d’affrètement des navires et celle d’implanter un système électronique permettant aussi bien à la STAM qu’aux services douaniers de s’informer en temps réel des quantités, qualités des marchandises et du statut des opérateurs. Toutefois, une carence de taille, celle de l’absence d’une présence jour et nuit des services douaniers en nombre suffisant; une présence qui se limite à un seul agent assurant la permanence.
Trop peu, MM le ministre de l’Economie et des Finances et le directeur général de la douane!
Le ministère du Transport a beaucoup investi dans l’outil informatique pour la simplification et l’harmonisation des procédures administratives et douanières au niveau du passage portuaire. Dans un mois, assure Chiheb Ben Hmed, ministre du Transport, démarreront les opérations de paiement électronique. Pour lui, il est important de relier les différents systèmes informatiques afin de faciliter les opérations d’enlèvement et dépôts des conteneurs en y introduisant tous les renseignements allant du nom et du matricule de l’opérateur jusqu’à la quantité et la qualité des marchandises et l’emplacement des conteneurs. Des espaces de stockages sont en train d’être aménagés pour éviter tout désordre ou éparpillement des marchandises.
«Chaque transporteur aura son propre espace», a assuré le ministre du Transport. La gestion informatisée devrait permettre de tenir un inventaire des marchandises sous-douane, de suivre et d’assurer le suivi du séjour des marchandises sur les aires de dédouanement et leur mouvement dès le moment où elles entrent au port. Elle devrait surtout y limiter les dégâts de la corruption.
Les opérateurs n’auront plus, nous l’espérons, à brandir un billet de 20 ou de 50 dinars au conducteur d’une grue pour qu’il active le transport d’un conteneur, ou encore à l’employé de la STAM ou au douanier pour qu’il l’oriente sur l’emplacement de ses conteneurs.
Reste que les opérateurs privés et leurs transitaires doivent aussi faire progresser leur manière de faire en informant en amont les services de la STAM et des douanes de l’arrivée de leurs marchandises pour que la coordination se fasse à temps et que la planification des ressources soit assurée afin de rendre les opérations de transport plus rapides et mieux ordonnées.
Aujourd’hui au Port de Radès, il y a une nette amélioration du matériel de servitude. Résultat, les navires en rade de 20 tonnes ne dépassent plus, à tout casser, les 3 à 4 navires.
Il suffisait de le vouloir pour le pouvoir.