Inégalité hommes-femmes dans les prix : Bercy lance une enquête

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Une rue de Bordeaux (Photo : Jean-Pierre Muller)

[03/11/2014 12:48:29] Paris (AFP) Bercy a demandé un relevé de prix sur une série de produits visés par un collectif selon lequel pour un même produit ou service, comme des rasoirs ou le pressing, les femmes payent plus cher que les hommes.

“On s’est rendu compte que sur des produits de consommation quotidienne, les femmes étaient systématiquement taxées”, raconte Gaëlle Couraud, du collectif féministe Georgette Sand, confirmant une information relayée dans le Parisien lundi.

Elle cite l’exemple, relevé dans un magasin, de rasoirs, que les femmes payent 0,8 centime de plus que les hommes, mais pour seulement 5 rasoirs lorsque le paquet pour hommes en contient 10.

Selon le cabinet du ministre Emmanuel Macron, cette enquête, lancée lundi matin, va servir “à faire une évaluation de relevés des prix sur les catégories de prix cités par ce collectif” et “à mesurer la réalité des écarts”, a-t-on précisé à l’AFP.

Les résultats de cette enquête pourraient être connus “dans les semaines à venir”, selon le cabinet.

Le collectif a mené une enquête dans un magasin essentiellement, Monoprix, à laquelle une pétition, signée par près de 20.000 personnes, a été adressée, pour lui demander d’égaliser ses tarifs.

L’enseigne a répondu qu’elle veillait “naturellement à n?introduire aucune discrimination dans les prix des produits proposés à ses client(e)s”.

Mais les différences de prix se retrouvent aussi dans une multitude de services, comme chez le coiffeur, puisque les femmes payent davantage que les hommes, même pour une coupe courte, ou au pressing: “Pourquoi le chemisier d’une femme coûte-t-il plus cher chez le teinturier que la chemise d’un homme ?”, s’interroge Gaëlle Couraud.

“Nous avons voulu mettre en lumière l’existence de cette +woman tax+ ou +taxe rose+, mais nous aimerions qu’une étude plus complète soit menée sur ce sujet”, poursuit-elle.